Abidjan, le vendredi 7 novembre 2025(SS)-Plus de 90 % des pays du monde sont exposés à une baisse des rendements de leurs principales cultures vivrières d’ici la fin du siècle, en raison du changement climatique, selon les résultats d’une étude des Nations-Unies publiés, le mercredi 5 novembre 2025.
Selon l’étude, sur 19 000 régions réparties dans 176 pays, « plus de neuf pays sur dix sont menacés par le déclin de leurs rendements agricoles ».
L’étude s’est intéressée à six cultures de base, à savoir le maïs, le riz, le blé, le soja, le manioc et le sorgho. Elle met en avant « un fléau mondial » et distingue deux scénarios : l’un optimiste, fondé sur des émissions de gaz à effet de serre limitées, et l’autre, plus pessimiste, fondé sur une hausse continue de ces émissions.
L’ONU prévient que pour chaque degré Celsius de réchauffement, la production mondiale annuelle de ces six cultures vivrières devrait diminuer de 4,4 %, par rapport aux besoins actuels.
Les régions constituant les greniers à blé « modernes », les pays dont les économies sont « plus fragiles » et les technologies « plus obsolètes », connaîtront des pertes « plus importantes », avertit l’organisation.
Le rapport souligne par ailleurs que l’Afrique subsaharienne et certaines régions d’Asie sont « particulièrement vulnérables », car disposant de « moins de ressources pour s’adapter aux changements climatiques.
Une étude du Center for science and environment (Centre pour la science et l’environnement) intitulée State of Africa’s Environnent 2025, publiée mardi 4 novembre 2025, relève « des inégalités dans la répartition des responsabilités et des capacités d’adaptation », s’agissant du réchauffement climatique.
Un travail soutenu par les résultats de la Revue de la recherche scientifique (Revue-RS), réalisé en juillet, avertissant que « l’Afrique subsaharienne est parmi les régions les plus exposées et les moins préparées » à ce phénomène, appelle à une « justice climatique équitable ».
Rish Koffi

