Pr Justin Pita, président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, a souligné la nécessité de créer un laboratoire spécialisé dans la santé des plantes, installé au sein de son pôle scientifique et d’innovation, afin d’apporter des données scientifiques et aider les décideurs à mieux orienter leurs actions, notamment la régulation des pertes liées aux maladies et aux sols appauvris.

Et d’ajouter : « la science ne se limite pas aux variétés. Elle doit aussi fournir des données fiables sur les sols et les maladies pour bâtir une filière prospère ». Il a également rappelé que le manioc est un produit stratégique pour l’alimentation locale, notamment à travers l’attiéké.

Notons que le nouveau laboratoire est composé de quatre plateformes : une de virologie, une de prestation de services, une de valorisation des micro-organismes symbiotiques et une de culture de tissus. La dernière citée est destinée à soigner les variétés malades et à d’en développer de nouvelles. L’outil doit permettre de renforcer la santé du manioc mais aussi celle d’autres cultures stratégiques, notamment le cacao, l’hévéa et la banane. Et offrir aux producteurs de manioc des solutions concrètes pour accroître les rendements et limiter les pertes post-récolte, alors que la Côte d’Ivoire produit environ cinq millions de tonnes par an mais peine à transformer l’ensemble de sa récolte.

Rish Koffi