C’est une première pour le Mali qui vient de franchir une étape majeure sur la scène sanitaire continentale avec cette élection, marquant une reconnaissance significative du rôle croissant que joue le pays dans le renforcement des systèmes de santé sur le continent africain.

Un tournant stratégique pour le continent

Le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui réunit les Ministres de la Santé des 47 États membres, constitue l’organe décisionnel de l’OMS dans la région. Il est chargé de définir les priorités de santé publique, de formuler des stratégies concertées et de coordonner les réponses aux crises sanitaires. L’élection du Mali au sein du Bureau de ce Comité est perçue comme une validation internationale des efforts nationaux en matière de réforme sanitaire.

Le pays s’est distingué par une approche inclusive, fondée sur la participation communautaire, la transformation du système sanitaire et le renforcement de partenariats stratégiques. Dans un contexte marqué par la résurgence de maladies infectieuses (paludisme, choléra, COVID-19, MPOX…), les défis humanitaires, et les faiblesses structurelles des systèmes de santé, cette élection est bien plus qu’un honneur symbolique. Elle place le pays au cœur de la gouvernance sanitaire africaine pour les douze prochains mois.

Le Programme de travail de l’OMS pour l’Afrique 2025–2030, ambitionne d’accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle et de renforcer la sécurité sanitaire régionale. Le Mali, à travers la vice-présidence, aura désormais un rôle actif dans l’orientation de ces priorités.

Femme de convictions et de résultats

Médecin-Colonel, femme de convictions et de résultats, Assa Badiallo Touré s’est engagée à porter une vision ambitieuse et inclusive de la santé en Afrique, articulée autour de l’équité, de la résilience des systèmes et de l’innovation locale. Elle a notamment souligné l’importance de tirer parti des enseignements issus des récents États Généraux de la Santé organisés au Mali. Durant son mandat, elle entend promouvoir le renforcement des soins de santé primaires, une meilleure riposte aux épidémies, l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, une gouvernance sanitaire plus efficiente ainsi qu’un financement durable de la santé en Afrique.

En accédant à la Vice-présidence du Comité régional de l’OMS, le Mali entre dans une nouvelle ère de leadership sanitaire continental et confirme sa volonté d’être un acteur clé dans la transformation de la santé publique en Afrique.

Fabrice Nouzianyovo