Science et Société

Mali-Utilisation de vitro-plants : une solution contre les maladies bactériennes de la canne à sucre

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Au Mali, la consommation annuelle de sucre s’élève à 155 000 tonnes/an pendant que la production actuelle est de 35 000 tonnes pour une superficie de 20 000 ha; ce qui nécessite un complément en importation de 120 000 tonnes pour satisfaire le besoin (BAD, 2009). Mais les producteurs de canne à sucre font face à d’énormes difficultés dues à des maladies bactériennes et virales qui affectent presque constamment leurs plantations, entraînant ainsi une baisse significative de la productivité de cette culture.

  • Les producteurs de canne à sucre font face à d’énormes difficultés dues à des maladies bactériennes et virales qui affectent leurs plants.
  • L’utilisation de vitro-plants (garantie d’un plant sain) de canne à sucre comme une solution prometteuse.
  • Une importation nécessaire de 120 000 tonnes pour satisfaire le besoin en sucre, qui connait une baisse significative.

Ces agents pathogènes persistants se trouvent non seulement dans le sol mais aussi, et surtout, sur les tiges des plants. Pour assurer la qualité et la durabilité de la production de canne à sucre, il est donc important de renouveler les plantations avec des plants sains.

Étude expérimentale in vitro

Cette étude expérimentale in vitro vise à examiner l’impact de différentes méthodes de désinfection et de milieux de culture sur la culture de cellules ou de tissus. Il est encore plus important d’évaluer l’influence des méthodes de désinfection et des milieux de culture sur les étapes de culture de cellules, en examinant spécifiquement la désinfection, la prolifération et l’enracinement.

Critères d’observation et résultats obtenus

Un dispositif expérimental basé sur une randomisation totale a été mis en place, permettant la culture des explants sur cinq milieux différents, incluant un témoin. Les observations ont porté sur plusieurs critères : le taux de contamination, le taux de réussite, le nombre de feuilles, de pousses, la hauteur des plants et le nombre de racines. Les résultats montrent que le milieu de culture MS (Murashige et Skoog) + 3 mg/L de kinétine favorise le développement, produisant le plus grand nombre de feuilles et de pousses, avec des moyennes respectives de 16 et 8,2. Par ailleurs, la plus grande hauteur des plants, atteignant 6,4 cm en moyenne, a été observée dans le milieu MS + 3 mg/L de 2IP. Les bourgeons axillaires (points de croissance de la plante qui peuvent devenir des parties végétatives et génératives) de la canne à sucre ont été proliférés avec succès sur le milieu de culture MS en association avec la kinétine.

Méthodes de désinfection appliquées

Bien que tous les explants (fragment tissulaire excisé et éventuellement mis en culture in vitro) aient réussi à développer des racines, le milieu MS a donné lieu au plus grand nombre de racines, avec une moyenne de 10,8 racines. Il est également important de souligner que les méthodes de désinfection appliquées ont joué un rôle clé en réduisant de manière significative le taux de contamination. Ces résultats sont pertinents et ouvrent la voie à des investigations plus étendues et approfondies, suggérant que l’amélioration des conditions de culture pourrait significativement contribuer à la résilience des plantations de canne à sucre face à ces menaces pathogènes.

Ce travail est une contribution à la recherche de solutions pour assurer une régénération in vitro de plants de canne à sucre à travers les techniques de désinfections et l’utilisation des régulateurs de croissance.

Fabrice Nouzianyovo

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