Le Premier ministre, chef du gouvernement, le Général de Division Abdoulaye Maiga, a procédé au lancement officiel des alliances productives dans le cadre des produits forestiers non ligneux (PFNL), lors de la célébration de la Journée mondiale des Forêts, le vendredi 21 mars 2025. Cette cérémonie a enregistré la présence des ministres de l’Environnement, de l’Agriculture, du Commerce, des Maliens établis à l’extérieur et de l’Élevage, ainsi que des représentants de la Banque mondiale, de la société civile et du secteur privé. Il s’inscrit dans une vision de restauration des terres dégradées au Mali.
Engagement de la Banque mondiale
Le représentant de la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali, M. Abdrahamane Coulibaly, a salué l'initiative du gouvernement et a réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le pays dans ses efforts pour améliorer la vie des populations à travers des projets structurants comme celui-ci.
Lors du lancement, Rokiatou Traore, porte-parole des bénéficiaires, a exprimé la satisfaction des producteurs. "Ce moment marque le début d’un engagement collectif fort pour restaurer nos terres, améliorer les conditions de vie des producteurs et valoriser durablement nos ressources naturelles", a-t-elle déclaré. Et de souligner également que ce projet permettra d’adopter des techniques agricoles plus efficaces et de moderniser les équipements grâce à un accompagnement technique renforcé.
Pour Doumbia Mariam Tangara, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, la réussite de cette initiative dépendra d’un suivi technique et institutionnel rigoureux. Elle a rassuré que son département ministériel mettra en place les mécanismes nécessaires pour accompagner les bénéficiaires et garantir le développement autonome et durable de la filière des PFNL.
Travailler ensemble
Le Premier ministre le Général de Division Abdoulaye Maiga a souligné l’importance stratégique de ces alliances productives. "Ce projet offre une alternative viable et durable à l’exploitation abusive des ressources naturelles", a-t-il dit, rappelant que ce projet, porté par le gouvernement malien, la Banque mondiale et le secteur privé, projette de créer des chaînes de valeur performantes, respectueuses de l’environnement et génératrices de richesses pour les populations locales.
Le chef du gouvernement malien a aussi précisé que cette initiative touchera directement 176 000 personnes, créera plus de 13 000 emplois directs et permettra la mise en place d’infrastructures modernes pour faciliter l’accès au marché. Il a lancé un appel solennel à toutes les parties prenantes : producteurs, transformateurs, partenaires techniques et financiers, chercheurs, autorités locales et collectivités territoriales, afin de travailler de concert pour maximiser la valeur ajoutée des PFNL et renforcer la compétitivité du secteur.
Avec ce projet, le Mali fait un pas vers la modernisation de son secteur forestier et la gestion durable de ses ressources naturelles. Le gouvernement malien, en collaboration avec ses partenaires, s’engage à transformer les défis environnementaux en opportunités économiques, pour un avenir plus vert et plus prospère pour ses citoyens.
Le Projet de Restauration des Terres Dégradées (PRTD-Mali), porté par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, est un partenariat stratégique entre le gouvernement malien et la Banque mondiale. Avec un financement total de 150 millions de dollars US, soit plus de 11 milliards de FCFA, ce projet vise à restaurer le patrimoine naturel du pays, en couvrant 87 communes réparties sur huit régions du pays.
Fabrice NOUZIANYOVO
