Le Ministre de l'Agriculture, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, a effectué une visite sur le site de production de la société The Fresh Life, spécialisée dans la production de poissons destinés à la consommation locale depuis mars 2022. Ce site est situé dans le village de Nonvignon, dans la commune de Kpomassè, et la visite a eu lieu le 19 février dernier.
- Depuis l’indépendance, le secteur de la pêche et de l’aquaculture est sous-exploité, freinant la croissance agricole, selon M. Doussouhoui.
- Le projet de promotion de l’aquaculture durable, d’un coût de 24,6 milliards de francs CFA, vise à développer une pisciculture compétitive et résiliente face au climat.
- Ce sous-secteur emploie 15 % de la population active et contribue à 8 % du PIB agricole, mais la production couvre seulement 40 % des besoins nationaux.
En sept mois d'activité, l'unité a produit 16 tonnes de poissons, principalement du tilapia et du pangasus, destinées aux marchés locaux. Cette unité a été mise en place par l'entrepreneur pakistanais Akash UKRANI et utilise la technologie biofloc, garantissant ainsi des conditions de production saines. Composée de 50 bassins, chacun contenant 1 300 alevins, chaque bassin génère 320 kg de poissons après sept mois. L'objectif de ce projet est de répondre à la forte demande en poissons.
Guillaume AGBOTON, représentant le promoteur, a souligné que "ce sont des poissons élevés dans des conditions saines en milieu réel". Toutefois, la société fait face à un défi majeur : l'absence de raccordement à l'électricité de la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE), obligeant l'utilisation de générateurs fonctionnant au carburant, ce qui engendre des coûts supplémentaires.
Séduit par la technologie employée, le Ministre a exprimé sa volonté de soutenir le projet et de le promouvoir comme un modèle pour d'autres producteurs. Il a également envisagé de transformer ce site en un centre pédagogique destiné aux étudiants et aux pisciculteurs. Cependant, il a mis en évidence la problématique de l'énergie, qui freine l'optimisation de la production.
Lors du lancement en mai 2024 du Projet de promotion de l’aquaculture durable et de la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche, en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Doussouhoui avait souligné que, depuis l’indépendance du Bénin, le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture reste sous-exploité malgré son potentiel considérable, au point de constituer un frein à la croissance du secteur agricole.
D'un coût estimé à environ 24,6 milliards de francs CFA, ce projet ambitionne de promouvoir une pisciculture compétitive et résiliente face aux changements climatiques au cours des cinq prochaines années, avec pour axes principaux la mise en place de cages flottantes et de villages aquacoles sur de vastes superficies.
Selon le ministre Doussouhoui, ce sous-secteur emploie environ 15 % de la population active et contribue à hauteur de 8 % à la formation du produit intérieur brut (PIB) agricole du pays. Cependant, la production halieutique ne couvre que 40 % des besoins nationaux, entraînant ainsi une forte dépendance à l'importation de produits de pêche pour combler le déficit.
Auguste Beugré