Santé

Côte d’Ivoire/Lutte contre le VIH-Sida : le nombre des personnes infectées est passé de 8 978 en 2022 à 8 209 en 2024, soit une baisse de 10% (chiffres officiels)

Côte d’Ivoire/Lutte contre le VIH-Sida : le nombre des personnes infectées est passé de 8 978 en 2022 à 8 209 en 2024, soit une baisse de 10% (chiffres officiels)

Abidjan, le mardi 2 décembre 2025(SS)-La Côte d’Ivoire a enregistré en 2024 des avancées notables dans la lutte contre le VIH-Sida, mais la situation demeure préoccupante. Le 30 juillet 2025, le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a rendu public, lors d’un conseil des ministres, les chiffres communiqués par le Conseil national de lutte contre le SIDA(CNLS), à l’issue de sa dixième session tenue le 17 juillet 2025 au palais présidentiel.

Selon le CNLS, le nombre de nouvelles infections à VIH en Côte d’Ivoire est passé de 8 978 en 2022 à 8 209 en 2024, soit une baisse de 10%. Et le nombre de décès liés au sida est passé de 9 952 en 2022 à 8 366 en 2024, soit une baisse de 16%. Quant à la prévalence nationale, elle s’établit désormais à 1,7 % chez les 15-49 ans, contre 1,82 % en 2022.

Cette tendance témoigne des progrès réalisés par les autorités ivoiriennes en matière de lutte contre le VIH-SIDA.

Cependant, la jeunesse reste la couche sociale la plus exposée au VIH et les moins de 25 ans représentent à eux seuls 40 % des nouvelles infections.

Cette forte vulnérabilité s’explique par plusieurs facteurs, à savoir : la faible perception du risque, les rapports sexuels non protégés, la multiplicité des partenaires, la pression des pairs ou encore l’accès limité à une information fiable en matière de santé sexuelle.

En outre, les populations clés, telles que les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les usagers de drogues injectables, constituent en particulier des personnes à risque.

Normalement, le VIH se transmet principalement lors de rapports sexuels non protégés. Il existe cependant d’autres voies de transmission, notamment le partage de matériel d’injection, la transmission mère-enfant pendant la grossesse ou à l’accouchement, par l’allaitement, ou par un contact avec du sang contaminé.

En Côte d’Ivoire, la lutte contre le VIH repose sur plusieurs acteurs. L’État contribue à travers le Fonds national de lutte contre le SIDA. Les ONG jouent un rôle central dans le dispositif national, en assurant la prise en charge médicale et psychosociale, l’accompagnement communautaire, ainsi que la sensibilisation auprès des groupes les plus exposés.

Pour la période 2024-2026, le Fonds mondial a engagé près de 49 milliards FCFA pour financer les actions de lutte.

Le retrait du PEPFAR en 2024, après plus de 900 millions de dollars investis depuis 2004, représente toutefois un défi majeur, fragilisant une partie des programmes de prévention et de prise en charge.

Malgré ces efforts, plusieurs défis persistent : la lutte contre la stigmatisation, l’amélioration de l’accès aux soins dans les zones rurales, la réduction des nouvelles infections chez les jeunes, ainsi que la sécurisation du financement pour les années à venir.

A noter que plus de 9 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux traitements antirétroviraux, un chiffre qui rappelle l’urgence de renforcer les efforts pour atteindre l’objectif d’éradication du sida d’ici 2030.

Rish Koffi

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