Bamako, le mercredi 12 novembre 2025(SS)-Après Octobre Rose consacré à la santé féminine, le mois de Novembre Bleu prend le relais pour mettre en lumière la santé masculine. Dans cette dynamique, le mardi 11 novembre 2025, à Bamako, la ministre de la Santé et du Développement social, Médecin Colonel-major Assa Badiallo Touré, a présidé la première édition de Novembre Bleu, qui vise à renforcer la prévention et le dépistage précoce du cancer de la prostate, synonyme du lancement officiel de la campagne nationale de sensibilisation sur la maladie, devant un public venu témoigner de son engagement pour cette cause.
Placée sous le thème « Le cancer de la prostate, un mal qui peut être guéri » et le slogan « Avec Ntola, pas de silence sur la santé des hommes », cette première édition de Novembre Bleu initiée par l’Office National de la Santé de la Reproduction (ONASR) vise à renforcer la prévention et le dépistage précoce du cancer de la prostate au Mali.
La ministre Assa Badiallo Touré a rappelé que « comme toute autre pathologie, le cancer de la prostate détecté à temps peut être guéri », insistant sur le fait que « le cancer n’est nullement une fatalité ». Elle a salué les efforts des autorités de la Transition qui accordent une attention particulière à la lutte contre les maladies non transmissibles dont les cancers. La ministre a, par ailleurs, exhorté les hommes à se faire dépister régulièrement. « Nous devons accorder une attention particulière à cet acte de dépistage plusieurs fois dans l’année, afin de nous mettre à l’abri de ce mal silencieux », a-t-elle insisté.
Lancée par l’ONASR, cette campagne s’étendra sur tout le mois de novembre et proposera des activités de sensibilisation, des consultations gratuites et des dépistages dans plusieurs régions du pays. L’objectif : briser les tabous entourant les cancers masculins et ancrer la culture du dépistage dans les habitudes des hommes.
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Mali a enregistré 352 décès en 2020 et plus de 1 000 cas recensés en 2022 liés au cancer de la prostate. L’âge moyen des patients est de 71 ans, avec des cas observés dès 54 ans. Pour le Pr Mamadou Lamine Diakité, urologue, cette maladie souvent qualifiée à tort de « maladie des vieux » reste une préoccupation majeure de santé publique.
En initiant cette campagne nationale, les autorités sanitaires entendent non seulement favoriser le diagnostic précoce mais aussi sensibiliser les hommes à l’importance du suivi médical régulier. Le mois de novembre devient ainsi au Mali, un moment fort de mobilisation et de dialogue autour de la santé masculine dans l’espoir de réduire la mortalité liée au cancer de la prostate.
Fabrice Nouzianyovo
