La Côte d’Ivoire a enregistré 150 décès dus à la rage entre 2020 et 2024, et 25 nouveaux cas, également enregistrés depuis le début de l’année 2025, selon les autorités ivoiriennes, à en croire une déclaration commune du ministère des Ressources animales et halieutiques et celui de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. Une étude de 2018 estime à plus de 600 le nombre de victimes annuelles.
Le site AIP rapporte que le gouvernement ivoirien a intensifié ses actions de prévention, notamment par la vaccination de plus de 600 000 chiens et la prise en charge gratuite de 5 000 personnes exposées depuis 2021. Objectif : vacciner 300 000 animaux, grâce à l’appui de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) en 2025.
À l’occasion de la 19ᵉ Journée mondiale de lutte contre la rage, célébrée le dimanche 28 septembre, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, et le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, ont réaffirmé l’engagement du gouvernement ivoirien à mettre fin aux décès liés à cette maladie de type zoonose.
Cette année, informent les ministres, la célébration a mis l’accent sur les communes d’Anyama et d’Abobo. La dernière commune est reconnue comme l’une des zones les plus touchées, avec 877 morsures et 2 cas confirmés de rage animale. Il est donc prévu une vaste campagne de vaccination gratuite de 20 000 animaux de compagnie dans les communes, en parallèle d’un programme de capture, de stérilisation et de vaccination des animaux errants.
Le thème retenu est “Tous ensemble, agissons pour zéro mort de rage en Côte d’Ivoire”, traduisant la volonté du gouvernement de parvenir à l’élimination de la maladie d’ici 2030, conformément aux objectifs internationaux.
Rish Koffi