Abidjan, le vendredi 7 novembre 2025(SS)-Le groupe international “The Elders” ( les sages), composé d’anciens chefs d’État et de personnalités engagées pour la paix et la justice, a appelé les dirigeants mondiaux « à agir plus vite sur tous les fronts » pour réduire les émissions, éliminer progressivement les combustibles fossiles, mettre fin à la déforestation et financer à grande échelle l’adaptation au changement climatique, à la veille de l’ouverture de la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP30) à Belém, au Brésil.
Dans une déclaration rendue publique mercredi 5 novembre 2025, Ies anciens dirigeants, parmi lesquels Juan Manuel Santos, Mary Robinson, Ellen Johnson Sirleaf(ancienne présidente du Libéria) et Denis Mukwege(médecin congolais, prix Nobel de la paix 2018), dénoncent le manque de leadership mondial, en particulier le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris et les politiques commerciales jugées contraires à la coopération internationale.
Ces comportements, affirment-ils, « contrastent avec les mesures ambitieuses prises par d’autres États, villes et entreprises » et affaiblissent la réponse collective à une menace planétaire sans frontières.
Ces personnalités plaident pour un renforcement du rôle du Brésil, pays hôte de la COP30, afin de faire de Belém « le moment où le monde s’engage à agir plus rapidement », insistant sur la nécessité pour les chefs d’État de s’appuyer sur la science, de résister à la désinformation véhiculée par le lobby des combustibles fossiles, et de rappeler les progrès obtenus grâce à la coopération multilatérale, telle que la création du fonds pour les pertes et dommages adoptée à la COP28.
Tout en reconnaissant que le processus des COP « doit être réformé », les Elders affirment qu’il demeure un instrument efficace pour maintenir la mobilisation internationale autour de l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C. Ils encouragent les délégations à défendre une transition énergétique mondiale « juste et inclusive », à consolider le financement climatique promis, estimé à 300 milliards de dollars par an lors de la COP29 à Bakou, et à ne pas céder aux pressions des pays producteurs de pétrole.
Les Elders rappellent que la majorité de l’opinion publique mondiale réclame une action climatique accrue, citant des sondages selon lesquels huit personnes sur dix souhaitent des mesures plus fortes.
Rish Koffi

