Le 9ᵉ congrès de la Société africaine de pathologie infectieuse (SAPI) s’est ouvert le jeudi 4 septembre à Abidjan, à l’hôtel Capitol de la Riviera Golf, sous le thème « Changement climatique et maladies infectieuses ». Les experts attirent l’attention des gouvernants africains sur l’impact croissant du dérèglement climatique sur l’émergence et la propagation des maladies transmissibles en Afrique.
Selon l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), cette activité est organisée en partenariat avec la Société ivoirienne de pathologie infectieuse et tropicale (SIPIT).
Le président de la SAPI, Pr Serge Paul Eholié, a indiqué que le réchauffement planétaire favorise la recrudescence et l’expansion de pathologies telles que la dengue, le choléra ou le paludisme. « Nous ne sommes pas là pour faire peur, mais pour informer et alerter. L’Afrique doit se préparer à l’émergence de nouvelles épidémies liées aux changements climatiques », a-t-il confié.
Pour le ministre ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’gou Dimba, le retour de la SAPI en Côte d’Ivoire, neuf ans après la précédente édition, est salutaire. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la résilience du système sanitaire face aux risques climatiques, citant la transformation du Fonds national de lutte contre le Sida en Fonds national de lutte contre les grandes pandémies.
La présidente du Sénat, Kandia Camara, qui assure le haut patronage de l’évènement, a insisté sur la prévention, soulignant que « agir sur le climat, c’est prévenir les maladies, protéger les populations vulnérables et préserver l’avenir des générations futures ». Avant de plaider pour une gouvernance multisectorielle et une solidarité accrue entre les pays africains.
Créée en 1993 à Abidjan, la SAPI regroupe infectiologues, médecins et biologistes africains autour de la recherche, de la formation et du partage de bonnes pratiques dans la lutte contre les maladies infectieuses et tropicales.
Les travaux de ce 9ᵉ congrès devraient aboutir à des recommandations visant à renforcer la coopération scientifique et à appuyer les politiques publiques de santé dans un contexte marqué par l’intensification des risques liés au climat.
Cette 9e édition se tient sur trois jours à Abidjan.
A. Beugré