La Guinée a officiellement lancé les travaux de la IVe Conférence panafricaine de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), sous l’égide de son ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le lundi 28 avril 2025, à Conakry.
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Après le Sénégal, le Cap-Vert et la Gambie, c’est au tour de Conakry d’accueillir ce rendez-vous majeur, réunissant des responsables académiques et ministériels de 14 pays africains membres de l’AUF.
Axée sur le thème « Transition numérique et innovations pédagogiques », la conférence vise à repenser les modèles éducatifs sur le continent en intégrant les enjeux du numérique et de l’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
Durant deux journées( 28 et 29 avril), des panels de haut niveau, animés par des ministres, experts et chercheurs, aborderont des questions clés : les politiques publiques favorables à la transformation numérique, les défis de l’enseignement à distance, et les usages de l’intelligence artificielle dans un contexte plurilingue africain.
Dr Facinet Conté, président du comité d’organisation local, également secrétaire général du ministère guinéen de l’Enseignement supérieur, a salué l’importance de cette rencontre scientifique, qu’il considère comme une étape décisive vers un enseignement supérieur africain plus moderne, équitable et connecté.
Il a insisté sur l’urgence d’investir dans les infrastructures numériques, la formation continue des enseignants et la recherche appliquée pour relever les défis actuels. Pour lui, la transition numérique n’est pas une option, mais une nécessité.
De son côté, le recteur de l’AUF, Professeur Slim Khalbous, s’est réjoui de la diversité des délégations présentes, soulignant que la Guinée a accompli d’importants progrès en matière d’innovation pédagogique au cours des dernières années.
« Chaque pays présent ici pourra partager ses expériences, et ensemble, nous définirons les prochaines étapes à franchir pour aller plus loin », a-t-il affirmé.
Le ministre guinéen, Alpha Bacar Barry, a présenté les réformes engagées depuis 2021, notamment la digitalisation des services universitaires, la création d’espaces numériques dans les établissements, le développement de l’enseignement à distance, et le projet d’université virtuelle. Il a également annoncé une stratégie nationale sur l’intelligence artificielle en cours de finalisation.
À travers cette conférence, la Guinée ambitionne non seulement de partager son expérience, mais aussi de contribuer à une dynamique collective pour un enseignement supérieur africain plus innovant, inclusif et performant.
Auguste BEUGRE