DECEMBER 9, 2022
Développement économique

Mali : la Banque mondiale approuve un appui de 100 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’eau potable et préserver les ressources hydriques

Mali : la Banque mondiale approuve un appui de 100 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’eau potable et préserver les ressources hydriques

En janvier 2025, la Banque mondiale a approuvé un financement de 100 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour appuyer le Mali dans l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la préservation durable de ses ressources hydriques. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui à la Sécurité de l’Eau au Mali (PASEMa).

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Le projet vise à renforcer l’approvisionnement en eau potable dans plusieurs villes du pays, dont Bamako, Mopti/Sévaré, San, Ouélessébougou, Dioila et Bafoulabé/Mahina. En plus de la construction et de la réhabilitation d'infrastructures, PASEMa prévoit des actions concrètes pour la gestion durable des bassins des fleuves Niger et Sénégal contribuant ainsi à la résilience environnementale du pays.

Systèmes modernes d’alimentation en eau potable

À Bamako, le projet comprend le transfert d’eau depuis Djikoroni-Para vers la station de Missira, puis de Missira vers Kati-Sud. Il est également prévu la construction d’une nouvelle station de pompage à Missira, l’édification d’un château d’eau d’une capacité de 2 000 m³ ainsi que l’installation de branchements sociaux destinés aux ménages non encore raccordés au réseau d’eau potable.

Dans les villes secondaires, PASEMa finance la construction de systèmes modernes d’alimentation en eau potable, incluant des unités de production pour un volume total de 24 400 m³ par jour, des stations de pompage, trois châteaux d’eau de 2 000 m³ chacun, un réservoir semi-enterré de 1 000 m³ ainsi que des réseaux de distribution, des branchements sociaux et des bornes fontaines publiques pour les zones périphériques. Le projet introduit également des équipements de détection des fuites visant à réduire les pertes d’eau non facturées et à améliorer la qualité des services. Par ailleurs, PASEMa prévoit l’aménagement de périmètres de protection des sources d’eau, avec un accent particulier sur les solutions fondées sur la nature pour restaurer les écosystèmes et sécuriser les ressources hydriques à long terme.

« Le PASEMa permettra de répondre de façon pérenne aux préoccupations immédiates en matière d'accès à l'eau potable tout en prenant en compte la préservation des sources d’eau. Il jette ainsi les bases d'une résilience à long terme du secteur et contribuera à la croissance de l'emploi et de l'activité économique dans le secteur de l’eau », a déclaré Clara de Sousa, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali.

Environ 500 000 personnes

Le projet bénéficiera directement à environ 500 000 personnes, dont 50 % de femmes et près de 20 % de jeunes. Les impacts se répartissent comme suit : 227 000 personnes auront accès à des services d’eau de base ; 270 000 personnes bénéficieront d’une amélioration de la qualité des services ; 30 000 personnes vivant en zones rurales proches des villes concernées profiteront de la restauration des écosystèmes locaux.

Avec ce projet, le Mali fait un pas décisif vers un accès plus équitable à l’eau potable et une gestion plus résiliente de ses ressources naturelles. PASEMa s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement durable et dans les priorités nationales pour la sécurité hydrique.

Fabrice NOUZIANYOVO

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