À l’occasion de la 78e session de l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS), placée cette année sous le thème « Un monde uni pour la santé », le Mali, représenté par le Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social, a réitéré son attachement aux valeurs de solidarité, d’unité et de résilience face aux défis sanitaires mondiaux.
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S'exprimant devant l’assemblée des États membres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Madame le Ministre a rappelé que dans le cadre du processus de refondation engagé au Mali, les États Généraux de la Santé ont récemment été organisés. Cet important cadre d’échange inclusif a permis à l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire de parvenir à un consensus national sur les priorités à adopter pour les dix prochaines années. « L’objectif est de bâtir une union sacrée autour des ambitions de développement sanitaire, et nous avons désormais une feuille de route claire et partagée », a-t-elle déclaré.
Forte charge de morbidité
En marge de la session plénière, la ministre Touré a coprésidé un panel stratégique aux côtés de son homologue nigérian, Muhammad Ali Pate, sur le thème : « Comment intégrer des solutions pour vaincre le paludisme, la méningite et la poliomyélite ». Elle a souligné que le Mali fait face à une forte charge de morbidité due à ces trois maladies, mais que des avancées notables sont enregistrées. Le 25 avril 2025, le pays a introduit le vaccin contre le paludisme, marquant une étape majeure dans la lutte contre cette maladie endémique. Concernant la méningite, le Mali maintient son alerte : « C’est un problème de santé publique toujours préoccupant. Nous avons soumis une demande à GAVI pour l’introduction du vaccin PENTA (ACWXY) d’ici fin 2026 », a-t-elle précisé. Concernant la polio, malgré quelques cas sporadiques de virus dérivés de souches vaccinales, la ministre a tenu à rassurer : « Les ripostes sont systématiquement menées avec succès et les mesures de routine sont renforcées. »
Plus de solidarité, d’unité et de coopération
Dans son discours, Assa Badiallo Touré a insisté sur l’interconnexion des crises actuelles – sanitaires, climatiques, environnementales et sécuritaires – qui exigent une réponse coordonnée à l’échelle mondiale. Elle a lancé un appel pressant à ses homologues et aux partenaires techniques et financiers à plus de solidarité, d’unité et de coopération pour garantir le bien-être et la santé des populations, en particulier celles des pays les plus vulnérables.
L’Assemblée Mondiale de la Santé est l’organe décisionnel suprême de l’OMS. Elle se réunit chaque année à Genève pour fixer les priorités politiques et budgétaires de l’organisation, approuver les programmes et examiner les rapports d’activités de la direction générale.
Fabrice NOUZIANYOVO
