Le gouvernement du Mali s’apprête à franchir une nouvelle étape dans l’amélioration du cadre de vie des populations urbaines, avec le lancement d’un projet structurant baptisé Programme de Résilience Intégrée des Villes Secondaires au Mali (PRISM). Cette initiative soutenue par la Banque mondiale, vise à doter plusieurs villes secondaires d’infrastructures modernes notamment dans le domaine de l’assainissement. La rencontre qui s’est tenue jeudi 25 septembre entre la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara, et une délégation de la Banque mondiale conduite par M. Matera Michel, a marqué un tournant important dans la mise en œuvre de ce projet.
L’objectif de la mission est de discuter des grandes orientations du PRISM, affiner les modalités de sa préparation et amorcer les activités concrètes de son lancement.
Systèmes d’assainissement de nouvelle génération
Dans un contexte de croissance démographique rapide et de pressions environnementales accrues, les villes secondaires maliennes font face à des défis majeurs en matière de gestion urbaine, d’accès aux services de base et de résilience climatique. Le PRISM s’inscrit dans cette dynamique de réponse structurelle, avec l’ambition de transformer durablement les conditions de vie dans ces centres urbains souvent négligés. Selon les premières informations, le projet prévoit notamment la mise en place de systèmes d’assainissement de nouvelle génération, adaptés aux réalités locales, ainsi que le renforcement des capacités techniques des collectivités territoriales. Il s’agit également d’encourager une planification urbaine plus durable et inclusive.
Intervenant lors de cette séance de travail, Michel Matera a salué les efforts constants du gouvernement malien dans les domaines de la voirie et de l’assainissement. Il a souligné que l’appui de la Banque mondiale s’inscrit dans le respect des priorités définies par les autorités de la transition, et s’est dit confiant quant à l’impact positif du PRISM sur les populations bénéficiaires.
Mme Doumbia Mariam Tangara, pour sa part, a exprimé sa gratitude envers la Banque mondiale, qualifiée de « partenaire sincère et respectueux des principes de l’action publique au Mali ». Elle a réaffirmé la volonté de son département de collaborer étroitement avec l’institution internationale pour assurer le succès du programme, conformément aux directives du Président de la Transition.
Gouvernance urbaine
Au-delà de ses volets techniques, le PRISM illustre un changement de paradigme dans la gouvernance urbaine au Mali. En intégrant les dimensions environnementales, sociales et institutionnelles de la résilience, le programme ouvre la voie à un développement plus équilibré entre la capitale et les villes secondaires. Les mois à venir seront décisifs pour la concrétisation de cette vision. La phase de préparation technique, qui démarre dès à présent, jettera les bases d’une mise en œuvre efficace et adaptée aux réalités du terrain. Les autorités maliennes, de leur côté, se disent prêtes à mobiliser les ressources et expertises nécessaires pour que le PRISM devienne un modèle de développement durable en Afrique de l’Ouest.
Fabrice Nouzianyovo
