Le gouvernement du Mali en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) a procédé au lancement officiel du projet intitulé « Appui à la redynamisation de l’Observatoire National du Foncier Agricole et des Commissions Foncières pour la Stabilisation Sociale et la Consolidation de la Paix ».
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Ce projet vise à renforcer la stabilité sociale et à promouvoir une paix durable à travers l’opérationnalisation effective de l’Observatoire National du Foncier Agricole (ONAFA) et la relance des commissions foncières, structures clés dans la gestion des conflits liés aux terres agricoles. Une attention particulière est portée à l’inclusion des femmes et des jeunes, afin de garantir une gouvernance foncière plus équitable et participative.
Doté d’un budget de 1,6 milliard de FCFA pour une durée de 30 mois, ce projet d’envergure est financé par le PBF et mis en œuvre par un consortium composé de la FAO, ONU Femmes et l’ONG AZHAR en étroite collaboration avec plusieurs départements ministériels. Les zones d’intervention concernent les régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti avec un focus particulier sur les cercles de Koulikoro, Kangaba, Sikasso, Kadiolo, Mopti et Djenné.
Le ministre de l’Agriculture a rappelé les différentes réformes engagées par le pays dans le domaine foncier, notamment l’adoption de la Charte Pastorale, de la Loi domaniale et foncière ainsi que la Loi sur le foncier agricole. Lesquelles lois ont permis la mise en place d’organes de gestion tels que les commissions foncières villageoises et de fraction, et l’ONAFA.
Malgré ces avancées juridiques, M. Kelema a souligné que la mise en œuvre concrète de ces dispositifs demeure confrontée à de nombreux défis : conflits récurrents liés à l’accès à la terre, faiblesse des capacités institutionnelles locales, et marginalisation des populations vulnérables. Le projet financé par le PBF entend répondre à ces obstacles en outillant les structures existantes et en renforçant la participation communautaire dans la gouvernance foncière. À travers cette initiative, le Mali et ses partenaires entendent faire du foncier agricole non plus une source de tension, mais un levier de cohésion sociale, de développement inclusif et de paix durable.
Fabrice NOUZIANYOVO