Science et Société

Transition vers une riziculture écoresponsable avec le nouveau projet de Biofertilisants

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Le secteur agricole béninois fait un pas vers des pratiques plus durables avec le lancement du Projet d’Appui à la Valorisation des Biofertilisants pour la Promotion d’une Riziculture Durable et Écoresponsable (PAV-Bio/PRDE).

Inauguré le 4 octobre 2024, ce projet est porté par l’Association Agro-Écologique d’Action Communautaire (AAGAC) et le Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin (CCR-B), en collaboration avec l’ONG SOS Faim Luxembourg qui a mobilisé des ressources auprès du Ministère Luxembourgeois de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité.

L’objectif principal de cette initiative est de promouvoir l’utilisation de biofertilisants dans la production rizicole, en rassemblant les acteurs des secteurs public et privé autour d’une agriculture écoresponsable.

Pascal Gbenou, président de l’AAGAC, a salué cette initiative, soulignant qu’elle s’inscrit dans une démarche continue pour améliorer l’accès des agriculteurs à des fertilisants de qualité.

Il a également mis en avant l’importance des discussions avec les autorités qui ont permis de définir un calendrier d’exécution et de constituer un comité scientifique pour superviser les activités du projet.

« Il s’agit de renforcer les efforts liés aux biofertilisants et d’obtenir une certification pour une production à grande échelle », a-t-il précisé.

Pour lui, ce projet est une opportunité de concrétiser les principes de l’agroécologie. En plus de fournir des intrants de haute qualité, il permettra de générer des données fiables pour soutenir les activités sur le terrain. Le développement de biofertilisants, comme le thé de vermicompost et le vermicompost, sera au centre de cette transition.

Joseph Kouchika, coordonnateur du CCR-B a rappelé que ce projet s’inscrit dans la continuité d’une initiative menée entre 2020 et 2023 qui avait permis de produire et de tester deux biofertilisants.

« Les résultats étaient prometteurs, mais nous n’avons pas pu achever le processus d’homologation », a-t-il déclaré.

Ce nouveau projet, financé à hauteur de 300 000 euros par SOS Faim Luxembourg, vise à finaliser cette homologation et à former les producteurs sur les techniques de fabrication et d’utilisation des biofertilisants.

De plus, un audit environnemental du site de production des biofertilisants sera réalisé en collaboration avec l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE). Cet audit a pour but de s’assurer que la production respecte les normes environnementales, tout en aidant les riziculteurs à adopter des pratiques agricoles écoresponsables.

Sur le long terme, le PAV-Bio/PRDE s’étendra jusqu’en 2028 et comprendra trois volets principaux : la recherche-action pour l’homologation des biofertilisants, la valorisation de ces biofertilisants auprès des riziculteurs, ainsi que la coordination et le suivi-évaluation du projet.

Ce programme représente une avancée significative pour promouvoir des pratiques agricoles durables au Bénin, avec des bénéfices attendus pour la biodiversité et l’atténuation des effets du changement climatique.

Mohamed Compaoré avec lerural.bj

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