DECEMBER 9, 2022
Contributions

« Au Tchad, le paludisme constitue le premier motif de consultation »

« Au Tchad, le paludisme constitue le premier motif de consultation »

Le paludisme est une maladie grave et parfois mortelle causée par un parasite qui affecte couramment les moustiques femelles appelées anophèles qui le transmettent à l’homme lors des piqures.

                                                    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il existe 5 espèces de ce parasite répandues dans le monde parmi lesquelles le plasmodium falciparum qui donne les formes graves du paludisme en l’absence d’un traitement adapté dans un bref délai.

Premier motif de consultation dans les pays tropicaux, le paludisme constitue un problème de santé publique affectant plus les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes les personnes vivant avec le VIH/SIDA et les voyageurs. Avec un cycle de reproduction ayant plusieurs étapes dans l’organisme, il cause des sérieuses complications telles qu’une insuffisance rénale aigue et une anémie sévère. Les symptômes bénins sont la fièvre, les frissons, les maux de tête, les douleurs articulaires et les signes de gravité sont  les vomissements, les convulsions, le coma etc…

Il est donc important de se rendre dans une structure sanitaire dès la présentation de l’un des signes suscités pour une prise en charge immédiate. L’automédication est fortement déconseillée car la plupart des médicaments peuvent atténuer ces signes non spécifiques donnant l’impression d’une guérison de la maladie. Mêmes les médicaments antipaludiques peuvent entrainer des échecs thérapeutiques si les doses et posologies ne sont pas respectés, d’où l’intérêt d’une observance stricte.

Au Tchad, le paludisme reste la maladie la plus meurtrière selon le Comité National de Contrôle des Epidémies (CTNLE) avec un taux de décès supérieur à 35% touchant les femmes et les enfants de moins de 5 ans. Il est le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès hospitaliers.

Les recommandations de prévention reposent sur la chimioprophylaxie adaptée, une protection antivectorielle à l’aide d’une moustiquaire imprégnée et une consultation en cas des signes évoqués.

Dr Tchissem H. Massissou, Médecin, Spécialiste en Santé Publique (Épidémiologie)

Articles Similaires