Science et Société

Tuberculose: le non traitement de la maladie conduit à une infection qui peut être fatale

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Au Mali, la tuberculose est beaucoup plus fréquente chez les personnes vivantes avec le VIH. La non-prise en charge peut être fatale et donner à une autre infection appelée « mycobacterium africanum ».

La tuberculose est une maladie infectieuse à transmission interhumaine à travers des gouttelettes infectantes produite lors de la toux. Elle s’attaque aux poumons, mais souvent aussi à d’autres parties du corps comme les reins, les ganglions et les os. Cette infection peut souvent être mortelle.

Les symptômes d’une personne développant une tuberculose active sont entre autres : toux, fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids.

Selon l’organisation mondiale de la santé, près d’un tiers de la population mondiale est actuellement atteinte de tuberculose latente.  Ce qui signifie que les personnes ont été infectées par la bactérie de la tuberculose mais n’ont pas (encore) développé la maladie et ne peuvent donc pas la transmettre. Au Mali, selon les données de l’OMS, 6605 cas ont été déclaré en 2017. Toutefois, les personnes dont le système immunitaire est affaibli, telles que les personnes vivant avec le VIH, les personnes souffrant de malnutrition ou de diabète, ou encore les fumeurs, courent un risque beaucoup plus élevé de développer la maladie.  Dr Soumaré Dianguina, pneumologue au point G a ajouté que la prévalence de personnes vivantes avec le VIH a atteint 21% au Mali.

La non-prise en charge est dangereuse

Si la tuberculose n’est pas traitée, elle peut être dangereuse et donner naissance à une autre infection surnommée «mycobacterium tuberculosis ».

Le mycobacterium tuberculosis comprend plusieurs sous-espèces parmi lesquels trois sont plus fréquentes au Mali : M. africanum, M famille T1 et M latino-américaine (LAM10). Actuellement au Mali, 20 cas sont enregistrés au point G. Ce sont des cas qui ont résisté aux médicaments de la tuberculose provoquant ainsi une mycobacterium africanum. Ces personnes atteintes par cette infection sont prises en charges au point G. Pour ce traitement, il faut au moins 9 mois de suivi médical. Six mois d’hospitalisation et 3 mois de suivi à domicile. Pour prendre en charge cette maladie, il fallait 23 mois pour traiter un patient.  Les avancées technologiques  ont permis de réduire le temps d’hospitalisation, a expliqué Dr Soumaré Diaguina.

Pour Dr Soumaré, une bonne prévention permet toujours d’éviter le pire. Il faut que la population vienne se dépister pour combattre cette infection.

Hadjiratou Maïga

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