Riposte africaine face au mpox : un plan de 600 millions de dollars pour enrayer l’épidémie
Face à la montée alarmante du mpox, anciennement appelé variole du singe, le continent africain redouble d’efforts pour maîtriser la situation. Alors que 12 pays sont déjà touchés par cette épidémie à propagation rapide, les autorités sanitaires, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé une réponse d’envergure. Un plan de 600 millions de dollars a été annoncé pour contrer cette crise sanitaire grandissante.
Une riposte continentale coordonnée
L’Africa CDC et l’OMS ont conçu une stratégie globale pour harmoniser la lutte contre le mpox à travers l’Afrique. Cette stratégie met l’accent sur la coordination des efforts, la surveillance épidémiologique et la mobilisation communautaire.
Une campagne de vaccination à grande échelle est également prévue pour enrayer la propagation du virus, avec un fort engagement des communautés locales pour assurer l’efficacité des mesures.
Un défi pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale
Depuis le début de l’année, plus de 5 000 cas de mpox ont été confirmés, entraînant 643 décès. La situation est particulièrement critique en République démocratique du Congo (RDC) et au Burundi, où une concentration importante de cas a été observée. La RDC, épicentre de l’épidémie, a enregistré 91 % des cas totaux. Les enfants de moins de 15 ans sont les plus vulnérables, ce qui accentue l’urgence d’une réponse coordonnée, notamment en Afrique de l’Est, où la transmission s’étend à des pays voisins tels que l’Ouganda.
La vaccination : une lueur d’espoir
Un des axes majeurs de la riposte est la vaccination. La RDC a déjà reçu un premier lot de 100 000 doses de vaccins, destiné en priorité aux populations les plus à risque. À terme, la vaccination devrait être étendue à un plus large éventail de la population afin de contenir rapidement l’épidémie et éviter sa propagation sur le continent.
Un budget ambitieux pour une réponse durable
Avec un budget de 600 millions de dollars sur les six prochains mois, Africa CDC et ses partenaires prévoient de renforcer les laboratoires, former le personnel médical et améliorer les systèmes de surveillance et de séquençage du virus. La moitié de ce budget sera allouée aux 13 pays actuellement touchés, tandis que l’autre moitié sera consacrée à la prévention et à la préparation en cas de nouveaux foyers d’infection.
Cette réponse, à la fois proactive et coordonnée, représente un espoir pour l’Afrique, confrontée à cette menace sanitaire majeure.