Prévention du paludisme chez les futures femmes enceintes
Un vaccin en gestation sur le site de Ouéléssébougou
Un candidat vaccin pour prévenir le paludisme chez les filles avant leur première grossesse est à un stade très avancé selon le Pr. Ogobara Doumbo chercheur émérite responsable du Centre de Recherche de Lutte contre le Paludisme. Il a affirmé qu’une grosse équipe composée de chercheurs maliens, d’européens et d’américains sont à pied œuvre à Oueléssébougou pour mettre au point un vaccin pour protéger les jeunes femmes avant leur première grossesse.
Depuis des décennies, les chercheurs du monde entier travaillent au développement d’un vaccin pour sauver la vie de centaines de milliers d’enfants et de femmes enceintes. Au regard de tous ces efforts, le Mali n’est pas resté en marge, car il abrite le Centre d’Excellence de Recherche Vaccinale contre le Paludisme. Dirigé par le Pr Ogobara Dombou, éminent chercheur reconnu par ses pairs; nous lui avons tendu le micro lors d’une rencontre afin d’en savoir plus sur l’état d’avancement de la recherche vaccinale contre le paludisme. D’entrée de jeu, le spécialiste a signalé que l’espoir est permis pour trouver un vaccin efficace afin de prévenir le paludisme chez les femmes enceintes. Selon ses affirmations, les recherches sur les deuxièmes générations de candidats vaccins font état d’une plus grande efficacité et de tolérance.
« Même s’il n’y pas de vaccin antipaludique utilisable en santé publique comme pour la polio, la méningite et la rougeole, les recherches sont très avancées et donnent des éléments d’espoir certain»
Soutient-il avec un air confiant. Il notera que les évidences scientifiques ont montré que vacciner les femmes avant leur première grossesse préviendrait de façon efficace le paludisme. L’enjeu dira t-il consistera à produire un vaccin qui pourrait induire cette protection et qui serait administré chez les jeunes filles avant la première grossesse. Il rappelle que les recherches sur ce vaccin qui se tiennent sur le site de Ouléssébougou à 70 km de la capitale malienne sont très avancées.
Mais, le spécialiste a précisé que, de 1980 à 2015 une multitude de candidats vaccins ont suivi des développements cliniques au Mali, au Burkina Faso, au Ghana, en Tanzanie, au Gabon, au Kenya et en Guinée Equatoriale. D’après lui, les équipes africaines se sont appropriées de la capacité du développement clinique des candidats vaccins. Il soulignera dans ses propos qu’il existe au Mali six structures de recherche dans les villages qui font des études sur les candidats vaccins avec les chercheurs américains et européens. Il signale qu’à partir des résultats générer dans les sites de Bandiagara les chercheurs sont repartis dans les laboratoires .
« De nos jours il y a une deuxième génération de candidat vaccins plus efficace et plus tolérée qui est en train de sortir »
Clame le spécialiste.
Ramata Tembely, Journaliste scientifique