Science et Société

Pomme de terre au Mali : Quelle est la meilleure variété à la consommation ?

0

Culture de contre saison, la pomme de terre est cultivée au Mali depuis plusieurs décennies. 60 % de la production nationale vient de la région de Sikasso qui constitue avec les régions de Koulikoro et de Ségou , les principaux bassins de production de la pomme de terre. Plusieurs variétés sont vendues sur  les marchés et les consommateurs préfèrent certaines variétés à d’autres.

De son nom scientifique Solanum tuberosum L., la pomme de terre vient de la famille des Solanacées. Pour la campagne agricole passée, le Mali a produit près de 300 000 tonnes de pomme de terre. Elle est la culture non céréalière la plus productive en un temps très réduit du terrain. Cette culture est pratiquée surtout pour la contre saison c’est-à-dire les activités pour sa production ne coïncident pas avec celles des cultures annuelles. Cette production est majoritairement constituée de variétés comme : Pamina, Claustar, Sahel, Spunta et Naima. Ces variétés sont beaucoup plus appréciées en milieu paysan à cause de leur qualité organique. En vente, certaines pommes de terre sont plus recherchées par les consommateurs que d’autres.

Aux dires du Pr Abdoulaye Sidibé, spécialiste de la culture de la Pomme de terre à l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR / IFRA) de Katibougou, il n’y a pas de miracle pour produire la pomme de terre de qualité. « Tout dépend du mode de production et de l’utilisation des engrais », affirme le chercheur.

Selon le Pr Sidibé, la culture de la pomme de terre n’est pas sans problème. Elle est souvent confrontée aux attaques des chenilles, d’insectes ou de champignons, avec des dégâts importants sur les feuilles et les tubercules.

« La culture de la pomme de terre obéit à des techniques pour un bon rendement » | Prof Sidibé

Pour avoir une bonne qualité de pomme de terre, il faut bien choisir le sol, bien l’aménager et bien choisir les semences. « La culture de la pomme de terre obéit à des techniques pour un bon rendement », enseigne Pr Abdoulaye Sidibé. Les conditions préalables à une bonne culture de la pomme de terre sont : le travail du sol, la prégermination des plants (semences) , la profondeur de plantation (semis) suivant la grosseur des plants,  le respect des densités de plantation, l’apport d’éléments fertilisants, l’irrigation. Ensuite, explique le spécialiste, il faut bien surveiller la culture durant tout le cycle végétatif. L’arrosage des plants doit être arrêté une à deux semaines avant la récolte suivant les types de sols.

Autre facteur, la rotation des cultures est aussi indispensable pour avoir un bon rendement. Autrement dit, ne pas cultiver sur un sol de production maraîchère les quatre dernières années des spéculations de la même famille (solanacées) que la pomme de terre, tels que le piment, le poivron, etc. « Dans la culture de la pomme de terre, le problème majeur est l’assèchement des points d’eau dans certaines zones » déplore-t-il.  Avant d’ajouter que « Des producteurs se précipitent de mettre beaucoup d’engrais pour avoir beaucoup de rendements et ce n’est pas de qualité. Plus il y a de l’engrais, plus la qualité diminue, parce que l’engrais est stocké dans les tubercules qui se conservent mal et donnent de mauvais goût».


Attention: La reprise de cet article, même partielle, sans l’autorisation écrite du JSTM est passible de poursuite judiciaire.


Mariam Aldiou | JSTM.ORG

Laisser un commentaire

Verified by MonsterInsights