Science et Société

Modernisation de l’élevage au Togo : Une stratégie pour des filières durables et interconnectées

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Les réformes mises en place visent à renforcer l’organisation des filières d’élevage, à développer les infrastructures nécessaires et à améliorer la cohésion sociale en milieu rural.

La Direction de l’élevage concentre ses efforts sur la structuration des filières pour créer un cadre propice à la croissance.

Cinq filières principales sont désormais organisées jusqu’au niveau interprofessionnel. La filière bovine dispose d’une interprofession pour coordonner les activités des éleveurs, des transporteurs et des autres acteurs, permettant ainsi de défendre au mieux leurs intérêts. Les petits ruminants, notamment moutons et chèvres, bénéficient d’un système similaire.

La filière aquacole, en plein essor met l’accent sur la pisciculture avec une attention particulière portée à l’élevage du tilapia, une espèce très prisée. Les éleveurs d’abeilles profitent également d’un cadre structuré pour accroître la production de miel et d’autres produits apicoles. La filière porcine est en cours de structuration, soutenue par la FAO et l’organisation au niveau des unions régionales se poursuit en vue d’atteindre le stade interprofessionnel. Parallèlement, des élevages dits “spéciaux”, tels que les lapins et les escargots, bien que moins structurés contribuent à diversifier les revenus des éleveurs.

La gestion de la transhumance représente un défi majeur pour la filière bovine, un mode d’élevage traditionnel souvent source de conflits liés aux dégâts causés par les troupeaux sur les cultures.

Pour atténuer ces tensions, la Direction de l’élevage a lancé des zones d’aménagement pour la production bovine (ZAPB) qui visent à fournir des infrastructures adaptées, telles que des forages, des retenues d’eau et des aires de production fourragère. Ces initiatives encouragent l’installation des éleveurs dans des zones aménagées.

“À ce jour, plus d’une trentaine de sites sont en cours de développement. Ces efforts visent non seulement à réduire les conflits liés à la transhumance, mais aussi à améliorer les conditions de vie des éleveurs et à garantir une exploitation durable des ressources”, déclare Magnimniwè Beleyi, Directeur de l’élevage au ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural.

La Direction de l’élevage finalise actuellement une stratégie nationale de promotion de l’élevage qui sera bientôt soumise au ministre d’État pour approbation avant d’être présentée au gouvernement.

Ce document servira de guide pour le développement des filières, définissant les priorités spécifiques et les actions à mettre en œuvre pour accroître la productivité, améliorer les infrastructures et valoriser les produits issus de l’élevage.

Cette stratégie permettra de structurer les efforts de développement pour les prochaines années et d’atteindre les objectifs fixés à moyen terme. La collaboration entre les différents acteurs du secteur sera également renforcée, notamment à travers des fédérations comme la Fédération nationale des professionnels de la filière bétail et viande et l’Association nationale des professionnels de la filière agricole du Togo (ANPAT).

Les initiatives de la Direction de l’élevage témoignent d’une volonté affirmée de promouvoir la sécurité alimentaire et de soutenir le développement économique rural.

Mohamed Compaoré avec Agridigitale

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