Mali: Un laboratoire prévoit la production de 43,5 millions de vaccins
Créé en 1979 à Bamako, le Laboratoire central vétérinaire (LCV) est l’un des plus gros producteurs de vaccins de la sous-région Ouest-africaine.
Contribuer à la prévention et l’éradication des maladies animales par le diagnostic et la recherche appliquée, voici l’une des missions du laboratoire dirigé par le professeur Boubacar Bass. Le LCV est doté de quatre services capables de détecter les principales zoonoses à potentiel épidémique.
Interrogé par JSTM, Pr Boubacar Bass explique que «le LCV produit 11 types de vaccins vétérinaires et dispose des équipements les plus modernes pour le diagnostic des maladies animales et des zoonoses prioritaires, pour l’analyse d’aliments, d’eau, du sol et des pesticides.»
Des vaccins vendus en Afrique de l’ouest
Le LCV produit des vaccins liquides et lyophilisés pour la santé du cheptel. Avec un budget de plus de 2,6 milliards de francs CFA, cette année, « le laboratoire envisage la production de 43,5 millions de doses de vaccins pour toutes valences confondues », affirme Boubacar Bass. Parmi ces vaccins, Ovipeste lutte contre la peste des petits ruminants; Avivac est un vaccin contre la maladie Newcastle de volailles; Pastovin lutte contre la pasteurellose des petits ruminants ; Peri T1 est un vaccin contre la péripneumonie contagieuse bovine, etc…
En collaboration avec les USA, le LCV exporte ses vaccins dans les pays de la sous-région tels le Burkina Faso, le Niger, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, l’Angola…
La recherche en continu…
Le Laboratoire central vétérinaire est rattaché au ministère de l’Élevage et de la Pêche et travaille en collaboration avec les structures des ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Économie et des Finances, de l’Enseignement Supérieur, etc… Aux dires de son Directeur Général, le laboratoire régente trois programmes de recherches sur les maladies infectieuses, les affections parasitaires et la lutte antivectorielles, les maladies métaboliques et les pesticides.
Au Mali, le faible niveau de financement de l’Etat, cause de sérieuses difficultés au LCV. « Nous avons des problèmes de ressources humaines en quantité et qualité et nous sommes confrontés à une occupation illégale de notre domaine foncier», dénonce Boubacar BASS, Directeur Général du LCV.
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Mariama DIALLO | JSTM.ORG