Maladie du sommeil : zéro (0) cas enregistré au Mali depuis plus de 15 ans
La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) ou Maladie du sommeil fait partie du groupe des maladies à éliminer en Afrique. Cette maladie est transmise à l’homme par la piqûre d’une glossine, ou de la mouche tsé-tsé. Au Mali, aucun cas n’a été enregistré depuis plus d’une décennie.
La trypanosomiase humaine africaine est une maladie qui peut entrainer la mort du patient au bout de 6 mois, surtout la forme aiguë qui évolue très rapidement. «Au Mali, les derniers cas de trypanosomiase humaine africaine ont été diagnostiqués dans les districts sanitaires de Dioila et Kangaba, en 2001. Depuis, cette année, le pays n’a enregistré aucun autre cas », assure Dr Modibo Amary Coulibaly, Coordinateur du Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine au Mali. «On peut donc dire que la trypanosomiase humaine africaine est en voie d’élimination», tranche le chercheur.
A partir du dernier cas, l’OMS organise des évaluations externes par ses experts tous les 5 ans ou 10 à la recherche d’un cas, mais jusque-là, aucun cas n’a été noté dans notre pays. « Actuellement, il n’y a aucune personne atteinte de cette maladie, on a donc 0 (zéro) cas. En 2016, deux suspects sérologiques ont été observés à Keniéba et Sikasso qui se sont tous révélés négatifs sur le plan parasitologique », se réjouit le spécialiste.
Toutefois, la maladie n’est encore déclarée « définitivement» éliminée du Mali. Selon le chercheur, le Mali élabore, en ce moment, à travers le Programme National de Lutte contre la maladie du sommeil, son dossier d’élimination pour le soumettre à l’OMS pour validation. «Cela permettra de s’assurer que la maladie est définitivement hors circuit», indique notre interlocuteur.
Dr Coulibaly recommande à la population de faire le diagnostic le plus précocement possible afin d’éviter l’évolution de la maladie vers le stade neurologique ou recourir à un traitement complexe. Ce diagnostic s’effectue par des tests sérologiques sur le sang ou sur l’examen du liquide céphalorachidien (LCR), selon la phase de la maladie.
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Mariam Aldiou|JSTM.ORG