Les journalistes africains invités à la promotion de la justice climatique
Les journalistes africains sont appelés à jouer un rôle déterminant dans la promotion de la justice climatique lors de la Conférence continentale organisée, le jeudi 04 et vendredi 05 septembre 2024 à Cocody-Abidjan.
L’initiative de la Fédération des journalistes africains (FAJ), en collaboration avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) qui vise à renforcer les capacités des journalistes pour soutenir une transition climatique juste en Afrique a enregistré la participation de 35 journalistes venus de tout le continent.
En procédant à l’ouverture officielle au nom du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, le conseiller technique Alex Lago, a souligné que la justice climatique repose sur les principes de prévention, de pollueur-payeur et de précaution. « La justice climatique est le fondement de l’action climatique”, a-t-il déclaré, en appelant les journalistes à mobiliser les populations à travers leurs récits et à « humaniser ” le changement climatique.
Il a également rappelé les actions menées par le gouvernement ivoirien pour parvenir à la justice climatique, tout en soulignant le rôle crucial de la presse africaine en tant qu’éveilleur de conscience.
A sa suite, Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI, a rappelé le rôle central des journalistes dans la justice climatique, tout en mettant en lumière l’importance du thème choisi pour l’avenir du continent africain, qui est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. “Que ce sommet d’Abidjan soit instructif au niveau du changement climatique”, a-t-il déclaré.
Quant au président de la FAJ, Omar Faruk Osman, il a insisté sur la nécessité pour les journalistes de s’investir pleinement dans la justice climatique. “Nous sommes des acteurs du changement. (…) Nous devons être le chien de garde pour édifier le public, pour demander la redevabilité aux politiques”, a-t-il affirmé.
Poursuivant, il a indiqué que cette conférence est bien plus qu’une simple réunion qu’il s’agit plutôt d’un “appel à l’action pour amplifier la voix africaine dans ce contexte de changement climatique”.
Il a également encouragé les journalistes à mettre en lumière les populations les plus affectées par les effets du changement climatique, notamment les changements météorologiques et les problèmes socioéconomiques qui menacent l’agriculture et les moyens de subsistance.
Pour Ali Daud Mohamed, président du groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, la question du financement climatique sera un sujet clé à la COP 29 en novembre prochain à Bakou, en Azerbaïdjan. “La lutte contre le changement climatique implique de la solidarité”, a-t-il signifié, avant de relever que l’adaptation est la priorité du continent africain. Il a en plus encouragé les journalistes à se concentrer sur des sujets comme la dette en Afrique et les marchés carbone, tout en dénonçant les systèmes financiers mondiaux “biaisés, pipés au désavantage de l’Afrique”.
Cette conférence continentale marque un tournant pour les journalistes africains, qui sont invités à devenir des gardiens de la justice climatique, en humanisant le débat et en stimulant une action collective pour un avenir durable en Afrique.
Elle a pour thème: “Renforcer les capacités des journalistes pour faire avancer une juste transition climatique en Afrique”.
Pacôme Kouassi