Les conflits sont parfois positifs sur l’environnement
Les conflits armés impactent négativement mais ils peuvent aussi positivement impacter sur l’environnement. C’est ce qu’a démontré, Amadou Tembiné chargé de formation à l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable. C’était samedi dernier en faveur de la 4e Assemblée générale de l’Association des Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE-Mali).
«Lorsqu’un conflit éclate le premier réflexe est de sauver des vies humaines. Les préoccupations environnementales sont reléguées au second plan ou ne sont même pas prises en compte», remarque le conférencier. «Pourtant, poursuit Tembiné, durant ces périodes de chaos une grande dépendance envers les ressources naturelles persiste. Cela prouve que les enjeux environnementaux sont prioritaires car un environnement profondément dégradé menace la survie à long terme des populations déjà éprouvées par les tirs et les bombardements».
Aux dires d’Amadou Tembiné, les effets conflits sont parfois positifs, étonne-t-il. Car, explique-t-il, les zones désertées par les populations constituent souvent un refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales. Ainsi l’arrêt des exploitations forestières lors de la guerre peut avoir une influence bénéfique sur les ressources.
Dans son mot de bienvenue, Amadou Madani Tall, président du conseil d’Administration de JVE-Mali justifie le choix du thème imposé par l’actualité nationale. «Les causes profondes des conflits sont souvent complexes et relèvent parfois de la convoitise autour des ressources naturelles», explique-t-il. Autrement dit, les dégradations environnementales entrainent des conflits armés aussi bien que les conflits armés entrainent aussi les dégradations environnementales. L’un et l’autre est donc lié.
Lancée en 2012, Jve-Mali est la branche malienne de l’ONG internationale des Jeunes volontaires pour l’Environnement créée à Lomé en 2001. JVE est le plus grand réseau des jeunes africains œuvrant dans le domaine environnemental. Elle plaide pour la protection et la sauvegarde des ressources naturelles.
Mamadou Mariko, Journaliste scientifique