Formation des médecins ivoiriens : Vers une meilleure certification des causes de décès
Une cinquantaine de médecins ont participé à une formation sur la certification et la codification des causes médicales de décès qui s’est tenue du 20 au 23 août 2024 à l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) à Abidjan-Cocody.
Les participants comprenaient des médecins généralistes, légistes, spécialistes tels que des cardiologues, neurologues, oncologues, ainsi que des infirmiers et des sages-femmes.
Organisée par le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHPCMU) à travers le Programme National de Santé de la Mère et de l’Enfant (PNSME), cette formation a été rendue possible grâce à la collaboration de la Direction de l’Information Sanitaire (DIS) et au soutien des partenaires techniques et financiers, notamment Vital Strategies et l’université américaine Johns Hopkins (JHU).
L’objectif principal de cette formation était de sensibiliser les médecins ivoiriens à la certification médicale des causes de décès (MCCOD) et à la codification internationale des maladies (CIM) pour une meilleure classification de la mortalité. Elle visait également à renforcer les compétences des professionnels de santé en matière de certification des décès conformément aux normes de la CIM-11 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Lors de la cérémonie de clôture le 23 août 2024, M. Andoh Kouakou Hyacinth, Directeur Coordonnateur Adjoint du Programme National de Santé de la Mère et de l’Enfant, représentant le Directeur Général de la Santé, Professeur Samba Mamadou a dressé un bilan préoccupant de la mortalité maternelle et infantile en Côte d’Ivoire.
Les taux demeurent élevés avec 385 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, 30 décès néonatals pour 1 000 naissances vivantes et 52 décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes.
Selon l’OMS, la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile passe par l’identification précise des causes de décès, ce qui nécessite l’application rigoureuse de la classification internationale des décès.
Le Professeur Konan Eugène a, quant à lui souligné les lacunes actuelles dans la certification des décès en Côte d’Ivoire.
Actuellement, le certificat de décès enregistre les faits et les caractéristiques du décès, mais n’apporte pas de précisions sur les circonstances ou les causes exactes du décès.
Cette formation vise à remédier à ces insuffisances en améliorant la qualité des données sur la mortalité et en facilitant ainsi la mise en place de politiques de santé plus efficaces.
Valérie Edith NGUEKAM(EVN)