Faible poids de naissance : A Douentza, les chercheurs ont déterminé deux facteurs de complication
Une équipe de chercheurs maliens, dont Nouhoum Telly, Maitre-assistant au Département d’Enseignement et de Recherche en Santé Publique de la Faculté de Médecine et d’odontostomatologie, ont mené une étude sur les risques encourus par les nouveau-nés avec un faible poids.
« Complications néonatales précoces du faible poids de naissance à Douentza, région de Mopti ». Tel est l’intitulé de l’étude publiée dans le N° 23 de la Revue Malienne de Science et de Technologie de Juin 2020. L’étude a porté sur 406 nouveau-nés dans le district sanitaire de Douentza dans la région de Mopti. L’objectif de l’étude était de mettre en lumière les conséquences de naître avec un faible poids. L’enquête a été menée sur les enfants nés entre le 1er Janvier 2015 et le 31 Décembre 2016.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un enfant est jugé de faible poids de naissance s’il pèse moins de 2 500 grammes à la naissance. Un phénomène considéré par l’OMS comme un problème majeur de santé publique, à la fois dans les pays développés que dans les pays en développement. D’abord en raison de l’ampleur du phénomène, et surtout en raison de la relation entre le faible poids de naissance et la mortalité infantile.
Une mortalité 20 fois plus élevée…
« Les nourrissons de moins de 2500 g sont 20 fois plus exposés à la mort que ceux ayant un poids plus élevé », a révélé une étude publiée en 2019. Au Mali, l’Enquête Démographique et de Santé de 2018 (EDS VI), révèle que le faible poids de naissance représente 15% des naissances vivantes. Au cours de leur étude, les chercheurs ont découvert que le sexe féminin était plus prédominant chez les 406 nouveau-nés. 69% des mères résidaient en milieu urbain, et 26% d’entre elles étaient à leur première grossesse.
Selon les chercheurs, leur travail a permis d’identifier deux risques encourus par les nouveau-nés de faible poids, à savoir : l’asphyxie qui est le ralentissement ou l’arrêt de la respiration et pouvant entraîner la mort ; et l’hypothermie qui est l’abaissement anormal de la température du corps du nouveau-né.
Mamadou TOGOLA