Faculté de médecine : la 13ème promotion du numérus clausus prête pour sauver des vies
Jeudi 12 mai 2022 a eu lieu, la cérémonie de sortie de la 13ème promotion du numérus clausus de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie, placée sous le thème « l’employabilité des jeunes médecins au Mali : Enjeux et perspectives. »
Le terme « numerus clausus » fait partie intégrante du vocabulaire des étudiants en médecine. Il signifie « nombre fermé » en latin. C’est le nombre limite d’étudiants de première et de deuxième année pouvant passer en études supérieures, au niveau national.
Pour cette cérémonie, 463 étudiants ayant terminé toutes les années d’études (au moins huit ans) en médecine ont reçu l’autorisation officielle pour exercer leur métier.
Ces étudiants sont désormais de jeunes médecins qui devront, comme tous les autres diplômés du Mali, faire face au périlleux problème d’emploi. Car au Mali, seulement « 18 médecins généralistes, sont sélectionnés lors des recrutements à la fonction publique sur près de 2000 candidats, sur toute l’étendue du territoire », déplore Bourama Camara, président de la 13ème promotion du numérus clausus, baptisée « Pr Ali Nouhoum Diallo ».
« La plupart des pays ont développé des politiques d’emploi des jeunes, particulièrement pour les agents de santé en leur facilitant l’accès aux ressources pour l’implantation dans le secteur privé. Au Mali, on constate une absence totale de politique en faveur des sortants des structures de santé, ce qui affecte dangereusement l’organisation du système et pousse les agents de santé a violé les règles d’éthique et de déontologie médicale », s’inquiète Bourama Camara.
Un dur labeur
Dans son discours, le secrétaire général des élèves et étudiants de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, Alfousseyni Niamazié Dissa, a salué le courage et l’endurance de ses amis étudiants qui ont surmonté les difficultés liées aux études de médecine.
« Au départ, vous étiez des milliers à venir d’un peu partout du Mali et du continent africain dans le seul objectif de réaliser l’un de vos rêves les plus fous : devenir des médecins dignes de ce nom. Entre Koulouba, l’internat, le point G et l’école fondamentale en passant par le centre-ville, seuls 463 étudiants ont pu franchir le cap du numérus clausus, sur les milliers que vous étiez au départ. Aujourd’hui vous achevez une étape cruciale de votre vie, donnant naissance à une autre encore plus cruciale », a exposé Alfousseyni Dissa.
Cette promotion est maintenant prête pour s’insérer dans les organismes de santé. Mais, celle-ci, malgré les difficultés du secteur, doit « toujours respecter l’éthique et la déontologie médicale », a exhorté professeur Dioncounda Traoré, parrain de la cérémonie.
Yacouba Sangaré
Oui avec plaisir je déplore l’absence des parents de nos étudiants sur le terrain du combat des études. Ce terrain très défavorable car extrêmement réduit à une seule salle de 500 places mais escamotée à plus de 700 places dans des conditions d’extrême nuisances et surtout en période de COVID 19.
Nos enfants sont plus de 3000 en 1ère année depuis plus de trois ans maintenant pour un concours d’admission en 2ème année de seulement 400 étudiants. Ce fameux Numerus clausus entraîne des échecs multiples malgré les compétences réelles des étudiants et cela à cause du manque de places ?
Si les parents étaient avec nous ici à la FMOS et à la FAPH nous aurions réussi à négocier avec le gouvernement l’ouverture de la Faculté des Sciences de la Santé ( FASSA) à l’université de Ségou. Dans cette US toutes les conditions sont réunies pour habiter notre faculté des sciences de la santé auprès de la FAMA et les deux autres Facultés existantes.
C’est donc un cri de coeur de voir ces étudiants refusés avec plus de 13/20 en médecine et 14/20 en pharmacie voire 16/20 pour le quota étrangers d’avoir accès à la 2ème année si cette Faculté est ouverte.
Le numérus clausus a atteint sa limite et ses conséquences sont très nombreuses à savoir la violence à outrance pour des jeunes qui font plus de trois ans en 1ère année sans avoir le droit d’être admis. Chaque année de petits génies arrivent et donc les chances d’admission des anciens diminuent et celle des nouvelles recrues est aussi aléatoire.
Je prie Dieu que nos autorités entendent ce cri de coeur pour ouvrir les facultés dédiées à la santé dans les régions ( surtout à Ségou qui a déjà une université).
Je félicite tout de même les jeunes qui ont pu franchir les obstacles jusqu’à cette cérémonie de sortie entre guillemets de leur promotion.
C’est aussi le lieu de dire que le taux d’achèvement est un réel problème dans nos facultés FMOS et FAPH et cela depuis 2018 où je tante sans succès de voir clair dans nos archives et notre gestion.
J’invite vraiment nos responsables à se pencher sur le Régime des études de la FMOS et FAPH pour diligenter certaines solutions pour le régime des études, la charte des thèses et les stages académiques obligatoires dans la formation de nos enfants dans les sciences de la santé.
Meilleures salutations !
Le Chargé de la Scolarité et Orientation
Dr Mamadou BA PhD
Biologie Parasitologie
Enseignant chercheur
FMOS USTTB