Enseignement Supérieur : Ouverture bientôt d’une nouvelle filière de formation en doctorat
La salle de conférence du Rectorat de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako(USJPB) a abrité, le jeudi 26 novembre, la signature de la convention interuniversitaire du programme de formation des formateurs (PFF) et la remise du document de plaidoyer au ministre. La cérémonie était placée sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Kéita.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Kéita, a assuré les signataires de la convention que c’est un moment important de la coopération entre universités. Selon lui, malgré les modestes ressources financières allouées au Programme, l’évaluation finale a crédité le programme de formation des formateurs (PFF) d’un bilan largement positif.
Et d’ajouter que ce bilan fait état d’un total de 504 candidats (411 assistants et 93 étudiants en Master) ayant bénéficié de formation, et parmi lesquels : 239 ont soutenu une thèse ; 163 doctorants ont reçu leur dernier financement et pourraient soutenir d’ici à la fin 2021 ; 12 enseignants ont fini le Master ; 61 doctorants sont financés en 2020 ; 25 doctorants sont en arrêt ; 04 doctorants sont décédés.
Au regard de ce bilan, le PFF a pris un ancrage certain dans le sous-système de formation des formateurs de notre enseignement supérieur, a-t-il mentionné. Selon Pr. Amadou Kéita, en dépit du bilan jugé globalement satisfaisant, le PFF ne répond plus à la demande exponentielle, d’où le plaidoyer en faveur de son extension et sa prorogation sur dix ans.
Il a indiqué que le nouveau programme a pour priorité l’accompagnement de 115 doctorants en cours de formation et la prise en charge de 167 recrues (de 2016 à 2018) ; la prise en charge de la formation postdoctorale. Le ministre Kéita a profité de l’occasion pour annoncer la création d’une nouvelle filière de formation doctorale dans les facultés et instituts.
Le Recteur de l’USJPB, Pr. Moussa Djiré, de son côté, a affirmé que cette cérémonie explique la volonté des universités publiques de donner une base légale au programme. Lequel, poursuit-il, est venu combler un vide en matière de formation de corps professoral de qualité. Il a indiqué que le programme n’avait pas de document juridique depuis sa fondation ni de fonds spécial. Son financement, a-t-il ajouté, provenait de l’ajout au budget de l’USJPB. C’est pourquoi, dira-t-il, un document fut élaboré pour faire structurer ledit programme sur des bases juridiques.
Selon lui, le document signé est le résultat de bonnes pratiques ancrées. Il a par ailleurs affirmé que le programme aura un fondement juridique qui va déterminer les règles de fonctionnement entre les autres Universités du Mali et ailleurs. Le plaidoyer est élaboré dans le cadre de la reconduction et l’extension du PFF puisque le programme conçu pour dix ans est révolu, donc, il fallait le renouveler.
Le Pr. Moussa Djiré a dégagé 05 idées fortes qui fondent le nouveau programme : la mise en place d’une gouvernance basée sur la concertation et la collégialité qui s’appuient sur la tenue régulière des réunions du comité de pilotage sous la direction informelle d’USJPB ; la recherche de la qualité (la relation étudiant-enseignant qui a été améliorée grâce au PFF est encore de 50 étudiants pour un enseignant nettement en dehors des normes adoptées par l’Unesco ; les enseignants au rang magistral sont au nombre de 280 pour un enseignant ) ; les cours dans la sous-région et leur mobilité dans le monde ; une université ouverte à son environnement ; la pluridisciplinarité et l’adaptation du savoir à son environnement d’où le système licence master et doctorat (LMD) et la dernière, la projection dans l’avenir pour parachever l’œuvre entreprise et prendre en compte la forte demande d’adhésion au PFF aux institutions d’enseignement supérieur.
Pour conclure, il a rendu un hommage spécial aux initiateurs du PFF qui n’ont ménagé aucun effort pour sa concrétisation dans les quatre universités de Bamako.
Source: Le Wagadu