Science et Société

Energies renouvelables: le Mali veut combler son retard à l’horizon 2020

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Le directeur de l’Agence des Energies renouvelables (AER), Souleymane Berthé, estime à  5% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité. Insuffisant, au regard des potentialités du pays et surtout quand on sait  qu’au niveau mondial cette part est estimée à 18%.

Avec une durée d’ensoleillement de 8 à 10 heures/jour, le potentiel solaire du Mali est de 5 à 7 KWh/m2/jour. Une source d’énergie illimitée et disponible sur l’ensemble du territoire national. La vitesse moyenne annuelle du vent au Mali est de 3 à 7 m/s. Un potentiel éolien immense tout comme celui de l’hydro-électricité estimé à 1050 MW. Des potentialités énergétiques énormes mais pas exploitées. Une situation que veut corriger le projet d’Appui à la  Promotion des Energies renouvelables au Mali (PAPERM).

Tezana Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Energie et de l’Eau a procédé, jeudi dernier à l’ex CRES de Badalabougou, à l’ouverture de l’Atelier de validation de la stratégie de communication, de gestion et de partage des connaissances sur les énergies renouvelables. Cet atelier est l’une des composantes PAPERM, un projet triennal lancé en 2015.  Pour un coût total de 1,232 milliard FCFA, le PAPERM est issu du Programme de valorisation à grande échelle des Energies Renouvelables (SREP) financé par la Banque africaine de Développement.

«Beaucoup de gens affirment que l’Agence des Energies Renouvelables (AER) n’est pas visible sur le marché de la production nationale d’électricité. Nos actions seront plus perceptibles avec ce projet», assure Birama Diourté, coordinateur du PAPERM. «Le cadre politique, juridique, réglementaire et institutionnel des énergies renouvelables s’est beaucoup amélioré au Mali», indique-t-il. La levée de la taxe sur les équipements solaires, le lancement du Prêt Energie avec une dizaine de banques et l’organisation de l’atelier de validation de la stratégie de communication, de gestion et de partage des connaissances sur les énergies renouvelables sont autant d’initiatives qui prouvent cette amélioration.

«La communication est un instrument essentiel pour atteindre les objectifs en matière d’énergies renouvelables. La nature pilote du SREP-Mali exige une gestion efficace des connaissances afin d’apprécier les résultats obtenus et de les partager avec les parties prenantes au Mali et dans la sous région», a indiqué Tezana Coulibaly.

Mamadou Mariko, Journaliste scientifique

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