Côte d’Ivoire : Vers une position commune africaine pour la COP16
Cette semaine, Abidjan devient le centre des discussions environnementales en Afrique en accueillant la dixième session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE).
Cet événement de grande envergure rassemble des ministres africains de l’Environnement, des experts, des organisations internationales et des représentants de la société civile en préparation de la COP16 qui se tiendra du 2 au 13 décembre 2024 en Arabie Saoudite.
Les travaux préparatoires ont débuté le 30 août à l’hôtel Ivoire d’Abidjan où une série de consultations régionales ont réuni experts et membres de la société civile. L’hôtel, pour l’occasion, a été transformé en un espace sans plastique. L’eau est servie dans des bouteilles en verre, les badges sont fabriqués en carton, et les cordons en tissu.
Cette initiative vise à donner l’exemple comme l’a souligné Rose Mwebaza, directrice du bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
« Nous attendons des organisations de la société civile qu’elles contribuent aux solutions dont l’Afrique a besoin pour relever les défis du changement climatique », a-t-elle déclaré. Elle a également mis en lumière les défis pressants de la désertification, de la sécheresse, de la dégradation des sols, de la destruction des écosystèmes et du fléau du plastique omniprésent.
La participation de la société civile à cet événement dépasse la simple présence symbolique. Elle a été invitée à Abidjan pour formuler une position commune sur les grandes questions environnementales qui préoccupent le continent.
« Cette position commune servira à faire un travail de plaidoyer », explique Ayman Cherkaoui, facilitateur régional du PNUE auprès des organisations de la société civile. Il précise que chaque acteur de la société civile africaine présent aux réunions d’experts ou au segment ministériel sera en mesure de défendre les perspectives, points de vue et priorités adoptés par l’ensemble de la société civile africaine engagée pour l’environnement. Cela inclut les organismes de jeunesse, les ONG, le secteur privé, les groupes de femmes et d’autres.
Après deux jours intenses de consultations régionales, les experts présenteront leurs conclusions mardi et mercredi. Ces travaux serviront de base aux discussions lors des rencontres ministérielles prévues jeudi et vendredi, marquant une étape importante dans la préparation de la COP16
Mohamed Compaoré