Colloque international sur l’autonomisation de la femme
Le travail des soins non rémunérés de la femme en Afrique de l’Ouest en question
Le 3ème Colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’ouest organisé les 7 et 8 novembre 2024 l’hôtel Ivotel d’Abidjan Plateau a proposé la reconnaissance, la réduction et la redistribution du travail de soins non rémunéré pour les femmes en Afrique. Cette option selon les experts, permettra à la femme d’avoir les coudées franches pour impacter le développement durable.
Le Directeur du CIRES, Ibrahim Diarra a indiqué que selon des estimations récentes, les femmes consacrent en moyenne plus de temps que les hommes aux soins domestiques et aux tâches non rémunérés.
« En Afrique de l’ouest ce temps peut représenter jusqu’à 60% de travail des femmes, ce qui réduit significativement leur disponibilité pour des activités rémunératrice et leur progression professionnelle», a-t-il affirmé.
Il a expliqué que la reconnaissance consiste à «reconnaître la valeur économique et sociale de ce travail». « Bien que non rémunéré, ce travail est essentiel au bien-être des ménages et au bon fonctionnement des économies» a ajouté le directeur du Cires. Sur la réduction, il a souligné qu’il est impératif de réduire la charge globale de ce travail pour permettre aux femmes de libérer du temps pour d’autres activités économiques. Enfin, la redistribution du travail de façon équitable entre les sexes est nécessaire pour une société plus équitable.
A ce colloque il s’agissait de faire l’état des lieux du travail des soins non rémunéré en Afrique de l’ouest et stimuler les réformes concrètes pour promouvoir l’égalité du genre dans un contexte de changement climatique.
Le thème du colloque portait sur «Solutions innovantes pour la reconnaissance, la réduction et la redistribution du travail de soins non rémunéré des femmes en Afrique de l’ouest: de la recherche-action à des réformes effectives». Il a réuni, des experts, des décideurs, des chercheurs et des acteurs de la société civile ».
Merlin Kouadio.