CHU Point G: Une étude révèle que 61% des tumeurs du sein étaient des cancers
Le cancer du sein est de plus en plus diagnostiqué chez les femmes au Mali. Il affecte 5 à 7% des femmes dans notre pays. Etudiant à la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie, Sylvain Coulibaly a mené sa thèse sur l’ « étude radiologique cytologique des tumeurs du sein au CHU du Point-G et revue de la littérature sur la susceptibilité génétique au cancer du sein».
Plusieurs études ont démontré des facteurs génétiques de risque pouvant développer le cancer du sein chez la femme. Il est donc paru nécessaire à Sylvain Coulibaly de mener une étude sur les aspects radiologiques des tumeurs du sein chez la femme au Mali. Au bout d’une année, le doctorant s’est accentué sur les tumeurs du sein allant du 1er décembre 2016 au 30 octobre 2017, soit une période de 11 mois. Tous les cas des tumeurs du sein (bénin ou malin) confirmés par la cytologie (étude des cellules) ont été inclus, soit 105 patientes au total.
Les résultats ont montré 111 masses mammaires au final. Ce qui signifie que presque toutes les patientes avaient au moins une boule dans le sein. Parmi celles-ci, la majorité résidait à Bamako. Ainsi, les ménagères étaient les plus touchées par le cancer du sein avec un taux de 62,9%. Les femmes en pleine procréation étaient nombreuses alors que les femmes les plus âgées étaient moins représentées.
Dans l’étude, le chercheur a retrouvé la notion d’antécédent familial de cancer du sein chez la plupart des patientes. Cela indique que certaines avaient des sœurs atteintes ou d’autres parents atteints. Il a retrouvé également une association statistiquement significative entre l’âge et la malignité de la tumeur. Ce qui explique que, plus l’âge avance, plus la tumeur est maligne.
Il ressort de l’étude que le taux des tumeurs malignes était de 61,9% à la cytologie. Les femmes de 35 à 44 ans étaient nombreuses mais le pic de tumeurs bénignes a été observé chez les femmes de moins de 24 ans. Pour l’instant, aucune étude génétique (caractère héréditaire) n’a été menée au Mali sur le cancer du sein. Cependant, pour Dr Sylvain Coulibaly, la recherche de mutation des gènes pourrait permettre d’identifier les familles à haut risque afin d’élaborer un protocole de dépistage des personnes concernées.
@Hadjiratou_Maïga