Au Mali, l’ICRISAT va développer de nouvelles variétés de cultures respectant les exigences de la population
L’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) a tenu un atelier de quatre jours, débuté lundi 21 juin, dans le but de définir un plan de développement de variétés de cultures qui tiennent compte des besoins prioritaires des populations maliennes et sensibles au genre en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Avez-vous une fois pensé à avoir des graines d’arachides qui produisent beaucoup plus d’huile ou du mil et du sorgho facile à piler ? Ou encore, souhaiteriez-vous qu’une céréale respecte certains attributs de votre choix ? Ces besoins seront désormais pris en compte par les chercheurs de l’ICRISAT. Car, explique Dr Aboubacar Touré, sélectionneur sorgho et représentant du Directeur régional de l’ICRISAT, « l’atelier organisé ce lundi 21 juin 2021, a pour objectif d’élaborer des profils de produits céréaliers-légumineuses en réunissant de manière représentative les acteurs majeurs des filières des cultures, ainsi que des chercheurs des équipes pluridisciplinaires issus du secteur public. »
Puis rassure, le chercheur, « grâce à cet atelier, un système de retour d’information et de mise à jour des profils de produits sera conçu et mis en œuvre. »
Ce système va faciliter, à chaque programme de sélection, de continuer de répondre aux besoins émergents des populations, au Mali et dans tous les pays d’Afrique occidentale et centrale, où environ 7,3 millions d’enfants souffraient de la malnutrition en 2019, selon l’UNICEF.
Ainsi donc, pour faire face à ce problème, l’ICRISAT s’est associé au projet d’Amélioration variétale accélérée et d’approvisionnement de semences de légumineuses et de céréales en Afrique (AVISA), pour accroitre la productivité et la rentabilité des exploitations familiales, tout en renforçant leurs résiliences aux changements climatiques.
Ces dérèglements climatiques rendent aujourd’hui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la production de cultures et l’élevage difficile pour les agriculteurs maliens et réduisent la sécurité alimentaire.
Financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, «le programme de sélection vise donc, non seulement l’amélioration des cultures axées sur la demande et sensible au genre, mais aussi s’attaque à la malnutrition et l’insécurité alimentaire dans tous les pays où travaille l’ICRISAT », explique Dr Vabi Michael, socioéconomiste, représentant le Nigeria à l’atelier.
Cet atelier de quatre jours a rassemblé des commerçants, des transformateurs industriels, des socioéconomistes, des représentants de compagnies de semences, des sélectionneurs, des spécialistes du genre venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Quelques images de l’atelier « Développement de profils de produits axé sur la demande et sensible au genre en Afrique de l’Ouest et du Centre »
Crédits photos : ICRISAT
Mardochée BOLI | JSTM.ORG