Atelier participatif portant sur le renforcement du système pharmaceutique dans les zones touchées par les conflits au Mali
Ce projet est axé sur comment améliorer l’accès aux médicaments dans les zones de conflits et nos priorités, c’est échanger avec les acteurs de terrain et voir quels sont les défis qu’on a dans l’accès aux médicaments dans les zones de conflits et quelles sont les solutions innovantes,
« Ce projet est axé sur comment améliorer l’accès aux médicaments dans les zones de conflits et nos priorités, c’est échanger avec les acteurs de terrain et voir quels sont les défis qu’on a dans l’accès aux médicaments dans les zones de conflits et quelles sont les solutions innovantes, des pratiques, des expériences qu’ils ont pour partager avec les autres. Documenter ces expériences, les tester dans nos contextes pour pouvoir enfin développer les interventions qui permettent d’améliorer l’accès aux médicaments dans les zones de conflits » Professeur Seydou Doumbia, Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie
L’objectif de cet atelier qui se tient du 24 au 26 août 2023, premier du genre, est de partager les expériences et perspectives des parties prenantes pour mieux comprendre comment se fait en particulier l’approvisionnement en médicaments dans les zones en conflits et leur utilisation rationnelle par les professionnels de la santé et proposer des solutions pour leur amélioration.
L’accès aux médicaments dans les zones en conflits est souvent gravement compromis, entrainant des conséquences désastreuses pour la santé des populations touchées. L’enjeu pour le renforcement des systèmes de santé pour atteindre la couverture sanitaire universelle devient donc crucial. Le secteur pharmaceutique est un peu affaibli par la crise sécuritaire de ces dernières années au Mali.
En plus du contexte sécuritaire, les causes sont multiples : la disponibilité et l’abordabilité des médicaments dans les zones en conflits, l’utilisation irrationnelle des médicaments par les professionnels de la santé. Tous ces facteurs contribuent aux risques sanitaires individuels et généralisés.
« Les zones de Tombouctou, de Mopti et de Gao sont les zones prioritairement touchées mais comme on ne pouvait pas mener l’étude sur l’ensemble des régions du nord, il fallait faire un choix pour question de méthodologie, disponibilité transport et nous avons vraiment retenu Tombouctou et Mopti. En menant cette étude, nous comptons contribuer d’abord à élucider la communauté nationale et internationale par rapport aux difficultés qu’éprouvent ces populations quant à la disponibilité des médicaments essentiels. Il s’agit également d’analyser dans ces zones touchées par des conflits, les questions d’utilisation rationnelles des médicaments » Dr. Issa Coulibaly, Enseignant-Chercheur à la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie et Adjoint au principal investigateur du projet.
L’un des résultats attendus de cette première étude financée par Elrha, est d’amorcer un engagement des parties prenantes clés pour renforcer le secteur pharmaceutique dans les zones en conflits au Mali en privilégiant le partage d’expérience et l’utilisation des données probantes.
Pour mieux cerner le fonctionnement et les défis du système pharmaceutique dans les zones en conflits et proposer des pistes de solutions adaptées, il est essentiel d’identifier les vrais défis pour assurer un approvisionnement en médicaments de qualité et leur utilisation rationnelle. C’est dans ce contexte que la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie (FMOS) en collaboration avec le réseau AFRAFRA (Afrique Francophone et Fragilité) et les ONG partenaires, l’Alliance Médicale Contre Le Paludisme-Santé Population (AMCP-SP) et l’Association Malienne pour la Survie au Sahel (AMSS) se proposent d’organiser sur la prochaine année, une série d’ateliers au niveau local et central et de rencontres bilatérales.
Fabrice NOUZIANYOVO
Bonjour chers amis,
Le sujet est vraiment d’actualité et il pourra donner des indications sur le mode de gestion des médicaments dans les zones touchées par les conflits.
La SMARA est une ONG bien experte dans cette pratique avec laquelle j’ai eu une certaine expérience.
Ainsi nous faisons remonter les besoins en médicaments dans les aires sinistrées à travers les agents de santé sur place.
Nous procédons à l’achat et aux paquetages des besoins selon les localités. Nous envoyons à travers les foires et nos personnes de confiance les divers lots aux différentes zones dans les huits aires de santé du district sanitaire de Niafuncké. Il faut reconnaître le problème est plus lié à la qualité de la ressource humaine de santé à la base pour la bonne prise en charge des malades et leurs besoins en réels médicaments.
Il s’agira de voir comment servir les zones d’insécurité en agent de santé de qualité. Les infirmiers, matrones, et techniciens de santé ne maîtrisent pas toutes les pathologies rencontrées…
Je vous réitère mon profond respect et mes motivations profondes dans cette crise sanitaire sciemment entretenue.
Meilleure salutation ! Pr BA