Atelier de présentation à mi-parcours du projet : « solutions alternatives propres à l’énergie de cuisson inefficace dans la cuisine malienne (C-COOK-MALI) »
Atelier de présentation des solutions alternatives propres à l’énergie de cuisson inefficace dans la cuisine malienne.
« L’énergie est secteur névralgique pour l’économie nationale. La progression de la production et la consommation d’énergie est un important indicateur du développement. Par conséquent, le développement économique du Mali, est fortement tributaire de sa capacité à mettre des qualités d’énergie toujours croissantes et suffisantes à la disposition de ses différents secteurs socioéconomiques notamment l’industrie, le commerce, l’artisanat, le tourisme, l’agriculture, les mines, l’élevage, la pêche, l’éducation, la santé et le secteur domestique » Professeur Ousmane Mariko, représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Cet atelier de trois jours sur des solutions alternatives propres à l’énergie de cuisson inefficace dans la cuisine malienne prend fin ce vendredi 25 août 2023 à Bamako. Selon le Professeur Issiaka Traoré du laboratoire LOSSA-HREL et leader du projet, l’objectif de ce projet est de trouver des sources d’énergie verte non polluante comme alternative aux combustibles traditionnels ayant déjà des effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine.
Dans de nombreuses nations en développement, femmes et enfants passent des heures à ramasser du bois et d’autres types de combustible pour cuire les repas sur des feux ouverts ou des cuisinières rudimentaires dans des habitations mal aérées. Outre les risques évidents d’incendie, les dangers pour la santé sont réels à cause de l’inhalation de fumées toxiques dégagées par une combustion incomplète, un phénomène responsable de pratiquement 500 000 décès prématurés par an en Afrique subsaharienne.
Le problème est d’autant plus aigu que 82 % de la population utilise du charbon, du fumier, du bois et d’autres produits de la biomasse pour cuisiner. Par ailleurs, la demande accrue de bois de feu et de charbon malmène les ressources naturelles locales et contribue à la dégradation des forêts voire, par endroits à une véritable déforestation.
« Au Mali, les défis sont multiples, mais les défis environnementaux ont des conséquences qui touchent la santé publique, la déforestation facteur augmentant l’empreinte carbone. Ainsi la biomasse traditionnelle représente environ 77 % de la consommation nationale d’énergie, dont 97% sont utilisées par les familles pour leurs besoins. Le bois tout aussi bien que le charbon sont principalement utilisés pour le chauffage et la cuisine, ce qui peut entrainer certains problèmes de santé » Aristid Meyer, représentante de l’Ambassadeur de l’Allemagne au Mali. L’usage traditionnel de la biomasse pour la cuisine et la production de charbon en Afrique subsaharienne ont contribué à hauteur de 1 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2010.
Notons que c’est un projet financé par le ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche BMBF et mis en œuvre conjointement par le DAAD et le PtDlR
Fabrice NOUZIANYOVO/JSTM