Agence des Energies Renouvelables du Mali : Atteindre un potentiel national de 38% d’ici 2030
Créée le 01 octobre 2014, l’Agence des Energies Renouvelable du Mali (AER-MALI) est un centre de recherche spécialisée dans la vulgarisation et la promotion des énergies propres au Mali. Affiliée au ministère de l’énergie et de l’eau, l’AER a remplacé le Centre National des Energies Solaire (CNE-Solaire). L’AER œuvre aussi pour permettre une transition écologique. L’une de ses missions est d’élargir l’utilisation des énergies renouvelables en facilitant son accès à une grande majorité de la population malienne.
Située à Badalabougou, l’Agence des Energies Renouvelables a, à sa tête, Dr Souleymane Berthé. Le Mali est un pays énergétique par excellence. Ce potentiel peut être mis à profil dans les secteurs éoliens, solaire, eau etc… Or, aujourd’hui, ils sont mal exploités. Juste 5%. Et c’est peu. C’est pourquoi l’un des objectifs principaux de l’AER est de passer de 5% à 38% d’ici 2030.
Pour atteindre ces objectifs, les autorités ont assigné une certaine feuille de route à l’Agence pour mieux accentuer ses actions. Ce sont entre autres: Inventorier et évaluer le potentiel du pays en ressources d’énergies renouvelables, mener des activités de recherche et de développement dans le domaine des énergies renouvelables, mener des études et suivre la mise en œuvre des programmes et projets d’énergies renouvelables etc…
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Le but de toutes ces recommandations est de gagner le pari d’une transition écologique réussie au Mali. En leur qualité de centre spécialiser dans les énergies non polluantes et surtout en restant fidèle aux recommandations faite par les autorités, l’AER forme des étudiants, évalue la qualité et l’efficacité des appareils d’énergies renouvelable au Mali.
Selon Idrissa Traoré, Chef du département des Promotions des Investissement et des études Stratégiques : «L’AER a mené plusieurs recherches sur des appareils d’énergie renouvelables». En effet, dans la cour de l’Agence des appareils dont des panneaux solaires sont en phase d’essai.
Idrissa indique que les recherches en cours rentrent dans le cadre de l’évaluation de l’impact de la poussière sur l’efficacité des photovoltaïques, et la mesure de la vitesse du vent dans certaines régions du Mali. Selon les explications de M. Traoré, la poussière s’accumule sur la façade des panneaux solaire. Ce phénomène jouerait sur l’efficacité des appareils. La poussière couvre le panneau l’empêchant ainsi de bien capter les rayons solaires. Ce qui va jouer sur le rendement énergétique de l’appareil.
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Les études en cours doivent situer ces problèmes et y apporter des solutions. Dans le cadre de la mesure du vent, les recherches avaient pour objectif de localiser des zones pouvant abriter des éoliennes. En effet, dans la région de Kayes des travaux sont en cours pour l’installation des éoliennes.
Aussi, des projets d’installation de centrales solaires sont également en cours à Fana, à Ségou et à Sikasso. En matière de partenariat, l’AER travaille avec plusieurs collaborateurs dont l’ENI et la FST. Au-delà du Mali, ils sont en collaboration avec des organisations internationales notamment l’Agence Internationale des Energies Solaires. L’Agence des Energies Renouvelables, fait face actuellement à une pénurie de ressources humaines et une absence de financement.
Omar Sissoko|JSTM.ORG
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