Science et Société

Action climatique: cent milliards de dollars en faveur des pays en développement

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L’ONU a appelé, le 12 décembre lors du One planet summit à Paris, à aider les pays en développement à hauteur de cent milliards de dollars par an jusqu’en 2020.

Deux ans après l’historique Accord de Paris, conclu à l’issue de la COP21 en 2015, la question du financement de la lutte contre le changement climatique a été au centre du One Planet Summit. La rencontre de Paris avait pour ambition de trouver de nouveaux moyens de financer l’adaptation de nos modes de vie aux transformations inéluctables, d’accélérer encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’ancrer les problématiques climat au cœur de la finance.

La mise en œuvre de l’Accord de Paris exige de nouveaux mécanismes de financement, notamment pour les pays en développement. Comme l’a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « les pays en développement ne sont pas responsables du problème auquel ils ont à faire face, et ce n’est donc que justice que les pays développés les aident à mener ce combat ». Pour le chef de l’ONU, « il faut avant tout veiller à ce que les pays riches honorent leur engagement et apportent cent milliards de dollars par an jusqu’en 2020 à l’intention des pays en développement ».

Pour cela, il faut à la fois la mobilisation des capitaux privés, l’engagement des institutions de développement, y compris le Groupe de la Banque mondiale (BM), pour créer la confiance et réduire les risques et la création, par les gouvernements, d’un environnement propice à ces investissements, a indiqué Antonio Guterres. « Le financement est la clé de l’action climatique. Il faut plus d’ambition – le changement climatique avance plus vite que nous et c’est une guerre que l’on ne peut pas perdre. Ceux qui échoueront à investir dans l’économie verte, se préparent un avenir bien sombre », a-t-il déclaré. « Les énergies fossiles restent largement subventionnées, ce qui veut dire que nous continuons à investir dans notre propre perte. Comme je l’ai entendu dire, l’âge de pierre ne s’est pas achevé par manque de pierre. Nous ne devons pas attendre l’épuisement des réserves de charbon et de pétrole pour mettre un terme à l’âge des énergies fossiles. Nous devons investir dans l’avenir et pas dans le passé », a-t-il poursuivi.

La BM se désengage de l’industrie pétrolière et gazière

La BM ne financera plus l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz après 2019, pour aligner son soutien aux pays qui cherchent à atteindre leurs objectifs de l’Accord de Paris. « Nous travaillons avec nos partenaires afin de mettre en place les mesures adéquates, d’orienter les forces du marché dans la bonne direction, de mobiliser des financements et d’accélérer l’action climatique », a précisé Jim Yong Kim, président de la BM.

Organisé le 12 décembre à Paris à l’initiative du président français, Emmanuel Macron, du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et du président de la BM, Jim Yong Kim, le sommet a réuni des chefs d’Etat, des secteurs public et privé pour un engagement plus fort et plus concret du monde de la finance.

adiac-congo.com

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