25è session du conseil d’administration de l’IER: Le budget 2019 enregistre une diminution de 8% par rapport à l’année 2018
Le Pr Assétou Founè Samaké Migan, ministre de l’Innovation et de la Recherche scientifique, a présidé, hier, la 25è session du conseil d’administration de l’Institut d’économie rurale (IER). C’était en présence du directeur général, Dr Abdoulaye Hamadoun, des administrateurs et du personnel chercheur et collaborateurs de l’Institut.
A l’entame de ses propos, le directeur général de l’IER a rappelé que de sa prise de fonction en septembre dernier à la tête du département, Pr Assétou Founè Samaké Migan a visité 3 des 6 centres régionaux de recherche agronomique de la structure. Il l’a félicitée pour cette attention rapprochée de la recherche agronomique et de l’intérêt qu’elle porte aux vertus de la recherche. En réponse, Mme la ministre a déclaré qu’aucun pays ne peut se développer en ignorant les résultats de la recherche, car ce sont seulement ces outils qui permettent de creuser l’écart entre les pays développés et ceux en développement. De ce fait, a-t-elle déclaré, la recherche est primordiale et mérite toute l’attention des autorités.
C’est aussi la raison pour laquelle, la ministre ne s’est pas privée de féliciter et de souhaiter une bonne fête de fin d’année à tous les administrateurs et au personnel de l’IER et a demandé une minute de silence pour les collègues disparus au cours de l’année.
En outre, Pr Assétou Founè Samaké Migan a indiqué que l’Afrique subsaharienne représente moins de 1% du produit mondial de la recherche, alors qu’elle abrite 12% de la population du globe. Forts de ces constats et convaincus de l’importance de la science, de la technique et de l’innovation pour le développement socio-économique et culturel des nations, les pays africains ont décidé d’investir 1% de leur PIB dans la valorisation des sciences et des techniques à l’horizon 2030.
Conformément à cette décision africaine, le Mali a investi 0,7% de son PIB dans le développement de la recherche scientifique. A titre d’exemple, la ministre de l’Innovation et de la Recherche scientifique a rappelé la création du Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique est une manifestation du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta pour soutenir les priorités de recherche et d’innovation. Elle a félicité les chercheurs de l’IER pour avoir décroché le financement d’une vingtaine de projets de recherche dans ce cadre.
Convaincu du rôle moteur de la recherche scientifique dans le développement, le gouvernement a adopté la politique nationale de la science, de la technique et de l’innovation assortie d’un plan d’action 2015-2025. L’IER a connu cette année des événements favorables comme la construction du laboratoire d’entomologie de Sikasso, la finalisation des travaux de construction du centre agricole de démonstrations technologiques grâce à la coopération chinoise à Baguineda, les travaux de construction d’une banque nationale de gènes et de semences et le lancement du projet Adaptation de l’agriculture et de l’élevage aux changements climatiques phase II, financé par le Royaume de Norvège et le gouvernement.
Ces conditions favorables, associées à la détermination des chercheurs, ont permis d’exécuter l’essentiel des activités programmées au cours de l’année. Malgré ces performances, l’IER, a reconnu la ministre, est confronté à quelques difficultés qui freinent l’atteinte de ses objectifs. Elle a cité, entre autres, l’agression foncière quasi-permanente, l’insuffisance de personnel marquée par le départ progressif des chercheurs seniors, la vétusté des infrastructures de recherche et enfin une contrainte et pas des moindres, la réduction du budget sur les investissements en 2018 et 2019.
Cette situation a aussi affecté le budget 2019 qui enregistre une diminution de 8% par rapport à l’année 2018. Il est ainsi adopté à 7,063 milliards FCFA, contre 7,658 milliards FCFA en 2018. Mais, Pr Assétou Founè Samaké Migan a fait savoir que les autorités au plus haut niveau sont conscientes de ces conditions difficiles et ont envisagé des mesures de soutien et d’amélioration qui sont, entre autres, le lancement d’un second appel à projet du Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique (FCRIT) auquel les chercheurs ont postulé et le financement d’un nouveau siège pour la direction générale de l’IER sur trois exercices budgétaires.
Source: Essor